Bilbao 22 août 2025 - 5ème de feria – Nouvelle idylle de Diego Urdiales avec Bilbao et Puerta Grande. L’amour propre d’Alejandro Talavante: une oreille arrachée au 5ème. Corrida inégale de Garcigrande en présentation et surtout en caractère.

L’absence de Morante de la Puebla ne s’est pas fait sentir, du moins à la taquilla, puisque aujourd’hui encore  Vista Alegre se remplissait à 90%, le prix des places des gradins supérieurs et la promotion pour les jeunes de moins de 25 ans en étant le résultat probant. Diego Urdiales était le remplaçant comme il l’avait été quatre jours auparavant à Málaga. Il faut se souvenir combien de fois Diego d’Arnedo triomhait à Bilbao et, malgré cela, il était souvent “oublié” par l’

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/empresa/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">empresa. L’an passé, cette année encore, Diego Urdiales ne figurait pas aux cartels de l’Aste Nagusia. Aujourd’hui, il renaissait en réalisant une faena dont on se souviendra tant elle paraissait improbable mais la faena de muleta faisait revivre l’émotion des aficionados les plus anciens témoins de ses exploits à Bilbao. Torero vétéran -  25 ans d’alternative - il était chef de " lorsqu'il jouit d'une certaine notoriété et estime du public.
  • "Caerse del cartel" (tomber du cartel) est le fait pour un Matador d'annuler sa participation à la corrida pour laquelle il avait été engagé.
  • Cartel de Lujo est un programme, une affiche composé de Toreros vedettes.
  • " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cartel/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cartel suivi d’Alejandro Talavante et de Borja Jiménez. Les toros étaient de Garcigrande , réputé élevage de Salamanque. À propos de ces toros, le programme de la corrida venait confirmer – d’une manière sans doute involontaire mais néamoins amusante - combien la Fiesta de los Toros est une activité et un spectacle démocratique sinon oeucuménique puisque apparaissaient les noms de ceux qui allaient être combattus, noms comme  “Bárbaro” le 1er, “Comunista” le 2ème, “Almirante” le 5ème et “Obispo” le 6ème!

    Diego Urdiales ne fixait pas le garcigrande sorti 4ème “Guapetón-73” qui fuyait la cape et qui devait être presque poursuivi par le picador pour être piqué au-delà des lignes en trois rencontres desquelles il sortait 1 - Se dit du toro qui n’obéit pas aux "cites" des toreros, qui abandonne la suerte de sa propre initiative sans s’intéresser aux capes ou qui sort tout seul de la pique.

    2 - S'applique aussi au banderillero ou picador qui n'appartient pas à une cuadrilla fixe et qui se donc libre (esp: suelto) pour être sollicité à l'occasion par un matador de toros ou novillero et être intégré à l'équipe correspondante.
    Il est rappelé que les matadors de toros sont classés para catégories ou groupes en fonction du nombre de contrats remplis l'année précédente. Ceux du Groupe Spécial sont ceux qui, en 2024, ont toréé un minimum de 37 corridas et sont les seuls à disposer d'une cuadrilla fixe comme le stipule le règlement en cours." href="https://toreoyarte.com/glossaire/suelto/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suelto avec des signes évidents de couardise, en tout cas peu enclin à combattre… Jusques là, on ne donnait pas cher de ce toro ni de sa Cada toro tiene su lidia: expression par laquelle il est précisé que les conditions de chaque toro sont différentes, en conséquece, les diestros devront en connaître les réactions pour pouvoir briller.

     
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/lidia/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">lidia. Malgré cela, Alejandro Talavante s’avançait pour lui donner des chicuelinas et montrait que l’on pouvait le toréer… Un piètre los "medios".- et celle du centre.
    3 – On appelle aussi le tercio de quites le moment où, entre chaque pique et après la dernière, les toreros rivalisent par des séries de passes de cape selon un ordre défini.
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/tercio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">tercio
    de banderilles n’augurait rien de bon mais Diego en apportait la contradiction par son brindis au public. Les premiers doblones, secs, supposaient réduire une fougue inexistante de l'animal sinon l’habituer à la muleta. La qualité des premiers Passe de muleta donnée de la main droite. Elle est le pendant du natural (naturelle) donnée de la main gauche.  Dans le derechazo l'épée est également tenue de la main droite et sert de support au tissu de la muleta." href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cornada pour l'Alternative de LOPEZ SIMON et Petardo de Nunez del Cuvillo." href="https://toreoyarte.com/glossaire/derechazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derechazos n’avaient rien à voir avec les premières charges insignifiantes du toro. D’un rythme accéléré au début, seul un derechazo profond, muleta basse ressortait de la série suivante. C’est sur la gauche que Diego découvrait la bonne corne du toro et mis en confiance, il dessinait des naturelles, le corps cambré, avec Passe de muleta pouvant être réalisée soit avec la main droite, soit avec la main gauche habituellement en guise d'adorno ou de remate d'une série (main gauche) et parfois en ouverture de série (main droite). Cette passe a été immortalisée dans un style très personnel par Juan Belmonte (1892-1962).

    Lorsque le toro arrive à hauteur de la ceinture, à mi-passe, le torero effectue une rotation sur lui-même en sens inverse de la trajectoire de l’animal, s’enroulant dans la muleta. Selon le style du torero et la position des bras, le molinete peut être confondu ou assimilé au kikiriki.

                     


    Molinete belmontino por Juan Belmonte


     

    Molinete belmontino por Morante de la Puebla

    Le molinete s'exécute aussi à genoux.  C' est une  suerte   créée par le torero mexicain Fermín Espinosa « Armillita Chico » (1911-1978). Pour cette passe,  lorsque le toro entre en jurisdicción, tête dans la muleta, le torero met ses genoux en terre et vire sur lui-même, enroulé dans la muleta. C’est une fioriture qui requiert néanmoins du tempo pour ajuster le mouvement du corps du torero au passage du toro déjà « embarqué » dans la muleta.


     
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/molinete/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">molinete
    lié à la passe de poitrine comme " href="https://toreoyarte.com/glossaire/remate/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">remate. On retrouvait le style de Diego qui continuait de la droite dans deux séries dans lesquelles le toro s’ouvrait pour permettre la continuité des passes, tout en perdant quelques pas. Les derechazos pris isolément avaient de l’allure dans un style pur, “templé”. Il devait même jouer du 1 - Mouvement de muleta par lequel le torero incite le toro à charger. L'intensité et le moment du toque varie selon le comportement du toro.  Il peut aussi se répéter pendant une même passe afin de garder l'attention de l'animal fixée sur le leurre.

    2 – Dans l’expression toque de clarines, il s'agit de la sonnerie par laquelle sont annoncées les différentes séquences de la corrida de toros. Par exemple, à Las Ventas de Madrid, sonnent sept toques qui annoncent : le paseo, le tercio de piques, le tercio de banderilles, le début de la faena de muleta ou moment de la mise à mort, le 1er avis, le 2ème avis, le 3ème avis.

     
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/toque/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">toque pour prolonger les charges suffisammenr “humiliées” pour donner de l’importance au Ensemble des mouvements et passes du matador avec la muleta avec pour objectif final celui de mettre en suerte le toro pour la mise à mort." href="https://toreoyarte.com/glossaire/trasteo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trasteo, ou bien garder le toro dans la muleta toréant en redondo. En effet, le toro, en deux occasions faisait mine de " href="https://toreoyarte.com/glossaire/rajarse-2/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">rajarse. Des naturelles de face, charge plus réduite du garcigrande, d’un dessin parfait complétaient une faena de gros calibre pas aussi compacte qu’on l’aurait souhaité faute d’un toro inégal. L’estocade un peu contraire, dans tout le haut, décisive, déclenchait à juste titre une forte pétition d’oreilles accordées d’un seul geste par Matías González pris, lui aussi, par la belle retrouvaille de Diego Urdiales. À son premier,