Pedro Iturralde las Heras est un picador originaire de Valladolid qui exerce sa profession depuis 1997. Né le 25 mai 1976 dans une famille dont le père (1954-2000) était critique taurin du programme de radio de la COPE et qui animait au Canal 29 l’émission taurine «Al volapié ». Pedro a donc été élevé dans la tradition taurine fortement implantée dans la capitale de Castilla-León. Son itinéraire commence lorsqu’il pique pour la première fois une vache de l’élevage de Eladio Vegas. Il est pris en charge et entraîné par le picador portuguais Rafael da Silva et il fait sa première apparition en public le 31 août 1997 à Pedrajas de San Esteban (Valladolid) aux ordres du novillero Rafael Tomé. Il pique dans des festivals avant de faire partie en 1998 et 1999de la cuadrilla du novillero ensuite matador lusitain Mario Coelho pour 23 novilladas et 13 corridas de toros. Le vrai saut dans la profession au plus haut niveau a lieu lorsqu’il intègre la cuadrilla du matador de toros Manolo Sánchez.
Son crédit professionnel n’a cessé de croître en officiant ensuite dans les cuadrillas de Fernando Cruz, « Joselillo », Javier Valverde, José-Ignacio Uceda Leal mais aussi de celles Morante de la Puebla, Julián López « El Juli » et Miguel Ángel Perera lorsque ces derniers doivent compléter leur cuadrilla dans les mano a mano ainsi qu’avec José Tomás lors de ses rares et dernières apparitions. Pedro Iturralde a pu de la sorte obtenir de nombreux prix en particulier en 2015 celui de Taurodelta au meilleur picador de la feria de San Isidro après avoir piqué le toro «Agitador» de Fuente Imbro (avec Paco Ureña), en 2016 le prix El Cabezo de Huelva (avec José Tomás), en 2017 celui du Casino de Madrid (avec Paco Ureña) pour ne citer que les prix des dernières temporadas.
Depuis 2013 jusqu’à 2018, il est un des deux picadors attitrés de la cuadrilla de Paco Ureña. Reconnu par les aficionados qui l’apprécient, Pedro Iturralde est invité par les clubs taurins, radios et télévisions pour défendre la suerte de varas et mieux faire connaître sa profession souvent, à son avis, décriée. Selon Pedro, un picador doit être un bon cavalier et être conscient du rôle qu’il a dans la cuadrilla pour en fin de compte assurer le succès de son chef de file. Sa préparation repose sur l’entraînement, la monte et hacer mucho campo c’est-à-dire être au contact des animaux, les toros et les chevaux et participer aux tientas. Des souvenirs de ses nombreuses actuaciones, il en a beaucoup. Un, en France, à Dax, le 14 août 2017, où il dut encaisser des charges violentes d’un toro de Pedrajas de Yeltes - il toréait avec «Román» - porter deux piques et la troisième avec le regatón. Ce jour-là, il sortait de la piste sous les acclamations du public debout.