Mont-de-Marsan – 23 juillet 2016 – 4ème de Feria – Des occasions manquées et pas de trophées

Affiche La Madeleine 2016 - copia - copiaCe samedi était annoncée la corrida de Cebada Gago, première des deux journées torista de cette

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/feria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">feria équilibrée, premier jour de grand soleil et de nouveau les arènes affichant pratiquement le lleno. Corrida de présentation inégale comme c’est souvent le cas des produits de cet élevage, mais sérieuse, des robes variées confirmant la variété des origines et mélange des encastes, ce qui, soit dit en passant, en fait tout l’intérêt. C’étaient des toros de cinq ans (sauf le premier de quatre-et-demi) ce qui ajoutait du piment à la caste de certains, bonne ou mauvaise… Le premier était porteur d’armures imposantes et de berceau extra-large allait conditionner le Ensemble des mouvements et passes du matador avec la muleta avec pour objectif final celui de mettre en suerte le toro pour la mise à mort.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/trasteo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trasteo du chef de Cada toro tiene su lidia: expression par laquelle il est précisé que les conditions de chaque toro sont différentes, en conséquece, les diestros devront en connaître les réactions pour pouvoir briller.

 
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/lidia/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">lidia, habitué de ces toros réputés « durs » : Rafael Rubio « Rafaelillo ». Ce toro recevait un châtiment excessif, saignant abondamment. Le deuxième avait un " href="https://toreoyarte.com/glossaire/trapio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trapío important, long de corps et des cornes pointées vers le haut – " href="https://toreoyarte.com/glossaire/veleto/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">veleto – en « guidon de vélo retourné. Il provoquait une chute à la première rencontre et le picador, coincé sous le cheval, devait être évacué vers l’infirmerie en boitant. Après une belle course pour la deuxième pique bien soutenue, Curro Díaz demandait le changement qui lui était refusé, donc, il y en eut une troisième. Le negro burraco, échu à Manuel Jesús Pérez Mota, sorti en troisième position pouvait faire penser à l’origine Torrestrella, il recevait deux piques après un bel élan et poussait dans le peto la tête haute avec le museau… Le quatrième, un cárdeno qui avait une belle allure pour le trapío et sa course à la sortie, recevait deux puyas courtes, un picotazo la seconde, la pique rapidement levée, sortant en fléchissant des pattes antérieures. Le public applaudissant on ne sait quoi, le picador Juan José Esquivel ne trouvait rien de mieux de se quitter le l del castoreño" pour désigner le picador." href="https://toreoyarte.com/glossaire/castoreno-2/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">castoreño et saluer en vainqueur de ce los "medios".- et celle du centre.
3 – On appelle aussi le tercio de quites le moment où, entre chaque pique et après la dernière, les toreros rivalisent par des séries de passes de cape selon un ordre défini.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/tercio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">tercio
de piques, le plus court et insignifiant de l’après-midi. Pathétique ! Le cinquième surprenait tout le monde en s’élançant de très loin directement sur le picador de service mais dans les trois contacts il sortait 1 - Se dit du toro qui n’obéit pas aux "cites" des toreros, qui abandonne la suerte de sa propre initiative sans s’intéresser aux capes ou qui sort tout seul de la pique. 2 - S'applique aussi au banderillero ou picador qui n'appartient pas à une cuadrilla fixe et qui se donc libre (esp: suelto) pour être sollicité à l'occasion par un matador de toros ou novillero et être intégré à l'équipe correspondante.
Il est rappelé que les matadors de toros sont classés para catégories ou groupes en fonction du nombre de contrats remplis l'année précédente. Ceux du Groupe Spécial sont ceux qui, en 2024, ont toréé un minimum de 37 corridas et sont les seuls à disposer d'une cuadrilla fixe comme le stipule le règlement en cours.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/suelto/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suelto
ce qui démontrait une certaine mansedumbre non confirmée par la suite. Enfin le sixième, haut sur pattes, avait tendance à aller vers les barrières (porte des cuadrillas?) et recevait les trois piques dignes d’une corrida concours, après un placement lointain, des courses vives -  bien que long au démarrage -  et violents les contacts avec le cheval, poussant fort à chaque fois. Le toro était encasté et provoquait une demi-chute à la troisième rencontre. Ce n’était pas obligatoirement un signe de bravoure. Il faut dire que pour l’occasion, et à cette corrida, un seul picador était en piste, ce qui indiquait les intentions des organisateurs de convertir ce tercio de piques en un évènement qui n’eut pas lieu…
Paseo au Plumaçon

Paseo au Plumaçon

« Rafaellillo », fort de son passage l’an dernier devant des toros de ce même élevage, cherchait le succès, c’était évident, mais la forme n’y était pas ni…le fond. Sans doute gêné, on le comprend, par l’envergure des cornes du premier, de plus, ce toro terminait avisé, les séries de la droite étaient bougées et impossibles à gauche. Une bonne estocade entière pour en finir. Au 4ème, le récital de passes à genoux du début de faena, les passes compliquées par des charges irrégulière  – descompuestas – , sauf deux naturelles isolées, bonnes, muleta au ras du sable, les desplantes, ne permettaient pas à « Rafaelillo » de convaincre surtout qu’il devait abréger car le toro avisé se retournait brusquement et l’obligeait à rompre. En conclusion, une estocade basse tombée et forte hémorragie…

Curro Diaz doit affronter des toros qui ne correspondent pas à son style d’artiste du toreo. Malgré cela il distille des passes, des attitudes qui font frissonner les inconditionnels de ce torero. Ce fut le cas aujourd’hui, pas à son premier opposant qui saigné à la pique, s’arrêtait rapidement après des tentatives sur la droite, sans aucune chance sur le côté gauche. Au 4ème, les passes de

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/tanteo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">tanteo avaient le parfum du toreo léger dans la forme sans trop gêner le toro mansurrón, profond dans un splendide pase de Passe classique de muleta.  C’est un pase cambiado par le bas qui s’exécute de la main droite en début de série pour fixer le toro et enchaîner les derechazos ou en fin de série comme remate. C’est une passe très torera.  Lorsque le toro est embarqué et dirigé on parle alors de trincherazo,  passe qui exprime une certaine domination ajoutée à l’esthétique de la passe.

            

En hommage à Rodolfo Rodríguez "El Pana"


 " href="https://toreoyarte.com/glossaire/trinchera-pase-de/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trinchera.

C’est par les naturelles que la toreria du torero de Linares éclatait, sans réaction du public…, naturelles longues, rythmées, dessinées avec facilité et grâce avec juste ce détail qu’elles n’étaient pas toutes liées et données de profil. Après une demi-estocade légèrement croisée Curro Díaz ne recevait que de faibles applaudissements.

Pérez Mota laissait échapper une occasion de succès avec son premier cebada car celui-ci avait la charge la plus noble et « humiliée » pour dessiner des Passe de muleta donnée de la main droite. Elle est le pendant du natural (naturelle) donnée de la main gauche.  Dans le derechazo l'épée est également tenue de la main droite et sert de support au tissu de la muleta.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cornada pour l'Alternative de LOPEZ SIMON et Petardo de Nunez del Cuvillo." href="https://toreoyarte.com/glossaire/derechazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derechazos profonds qui lui furent prodigués mais seulement en deux séries, avec pour conséquence une faena escamotée, car à gauche  les naturelles étaient bougées, le toro entrait au pas et obligeait le torero à changer sa position. Le dernier, après la " href="https://toreoyarte.com/glossaire/suerte-de-varas/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suerte de varas animée que l’on sait, conservait sa charge violente, agressive même, coups de tête dans la muleta et arrêts passes après passes inconsistantes. Une estocade verticale mettait fin à cette journée sans trophées mais on avait vu des cebada gago…

Raúl Caricol saluait après deux paires de banderilles valeureuses au 3ème.

« Rafaelillo » : silence aux deux. Curro Díaz : saluts et applaudissements timides. Perez Mota : silence aux deux. NDLR : une banda de musique de peña officiait à la fin de chaque faena, de ce fait il était difficile d’apprécier les réactions du public, les silences pouvant être des applaudissements et vice versa.

Georges Marcillac