Fallas de Valencia – 19 mars 2017 – 10ème de feria – Triomphes, scandale et polémiques. Indulto du toro “Pasmoso” de Domingo Hernández.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/feria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">feria taurine des Fallas se terminait par une
traca finale, explosions pyrotechniques dans la rue et de joie dans l'arène. L’objet de ces manifestations fut l’
indulto, la grâce accordée au 6
ème, dernier
toro de la corrida et de la feria, «Pasmoso» un joli
Toro dont la robe est de couleur rougeâtre, plus ou moins prononcée, souvent accompagnée de la particularité ojo de perdiz, auréole plus claire autour des yeux comme l'ont les perdrix. (Photo de droite)
Autre particularité: Le
toro colorado dont la robe présente des taches de même couleur mais plus sombres est désigné comme
colorado anteado.Toro colorado" href="https://toreoyarte.com/glossaire/colorado/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">colorado clair,
ojo de perdiz de Domingo Hernández - nº 111 – 532 kg. - né en décembre 2012 - au terme de la
faena que lui avait administrée Alberto López Simón. Le président de la corrida, car c’est de lui qu’il faut parler, par sa décision, déchaînait la polémique à la sortie des arènes, en accordant cet
indulto excessif, répondant il est vrai à une très forte demande du public et sortant le mouchoir orange. Le
toro avait une belle charge répétée dans la cape de d’Alberto López Simón (ALS) et ne se départait pas de cette charge car, échappant à l’invite de ALS, il fonçait seul sur le cheval, le picador n’avait pas le temps de « viser » et sous l’impulsion de l’animal, la chute était inévitable. A la seconde rencontre, une seule piqûre, et encore, était le seul châtiment? reçu. Aux banderilles le
toro se déplaçait avec fougue et celle-ci était patente tout au long de la faena. La
diana floreada sonnait pendant le
brindis au public. Au centre de la piste, ALS citait pour un effrayant
1 - La première utilisation du terme péndulo se réfère plutôt à un adorno ou manière de citer le toro. Le torero de profil devant les cornes, muleta dans la main droite et tenue derrière son corps, lui donne un mouvement de balancier alternatif, à droite et à gauche, d’où le nom de "pendule" et l’expression hacer el péndulo. Ce cite se réalise très près des cornes et la sortie du toro, lorsqu'il chargera, se donne soit d’un côté soit de l’autre du corps du torero. Manuel Jiménez "Chicuelo II" (1929-1960) était spécialiste de cette suerte spectaculaire que son compatriote d'Albacete, Dámaso González (1948-2017), avait renouvelé dans les années 70-80 du siècle dernier.
2 - Au Mexique "el péndulo" est une passe aussi appelée cambio por la espalda. Le péndulo fut mis à la mode par Carlos Arruza (1920-1966), torero mexicain contemporain de Manuel Rodríguez "Manolete" et fait partie du répertoire de bon nombre de toreros actuels qui ouvrent leur faena par cette suerte. Celle-ci est débutée à distance par un cite de profil - profil gauche du torero vers le toro - au centre de la piste et consiste à montrer la muleta tenue de la main droite devant la poitrine du torero et la faire passer dans le dos changeant ainsi la charge et trajectoire du toro lancé (cambio). Pour réaliser cette passe le placement et l’immobilité du torero sont importants. De même son exécution doit tenir compte d’un toro dont le tranco sera régulier et la passe dans le dos devra donner la sortie en direction du toril.
Voir "Le mal nommé pase cambiado por la espalda" du 20 mars 2012 de Toreo y Arte de René-Philippe Arneodau.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/pendulo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">péndulo, qu’il répétait à moindre distance, et enchaînait par des passes droitières et passe de poitrine. Les charges braves et claires de «Pasmoso» permettaient des passes de long tracé et les séries étaient agrémentées de fioritures bien menées comme ces
circulares terminés de la passe de poitrine sur un retour «à l’envers» du
toro ou bien comme
el pase
del 1Mépris – En tauromachie s’applique à la passe nommée pase del desprecio qui clôt une série de passes de muleta. Ce remate consiste en une passe basse, à gauche, pieds joints, qui efface la muleta de la vue du toro dans le but de l’arrêter et le défier et « sortir » élégamment de la suerte. Au Mexique, cette passe est aussi appelée pase del desdén." href="https://toreoyarte.com/glossaire/desprecio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">desprecio…

Des
manoletinas pour terminer et monter l’épée lorsque s’élevait le tumulte et volaient les premiers mouchoirs pour demander l’
indulto. Les regards tournés vers le président, au milieu des signes d’approbation comme de refus, le vacarme était indescriptible. Finalement le mouchoir orange était montré et deux oreilles symboliques étaient décernées à ALS, visiblement heureux, on le comprend. Ce que l’on comprenait moins, c’est la mode qui s’installe dans les arènes - de première catégorie comme Valence – pour demander l'
indulto d’un toro brave dans ce cas, certes, mais pas châtié, sans passer par l’épreuve de la bravoure sous la pique. Et si devaient disparaître les fondamentaux de la
fiesta brava ? Les professionnels du
callejón étaient satisfaits : pour preuve les embrassades et accolades qui fêtaient un tel évènement.
La polémique avait été précédée par une décision scandaleuse du président, déjà, en accordant la vuelta - mouchoir bleu - et les deux oreilles du deuxième toro de «El Juli». Une seule aurait suffi et, en tout cas, pas l’honneur du tour de piste à un toro sans trop de force, qui perdait l’équilibre en début de faena et qui avait été «excusé» d’un châtiment à la pique par les répétés « vale, vale » de « El Juli » à l’enseigne de son picador obéissant… Quant à la faena - qui se terminait près des Articles liés:
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/chiquero/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">chiqueros… - il faut reconnaître que Julián López « El Juli » est un maître en la matière pour presque ensorceler un toro sans trop de charge
dont il tire jusqu’à l’exténuation le fond qui lui permet de dessiner des passes de toutes sortes sans discontinuité par devant, par derrière, tout autour, comme en un jeu où disparaît l’élément essentiel : le toro comme interlocuteur. «El Juli» avait déjà, coupé une oreille pour une faena exclusivement droitière, par où passait merveilleusement le toro sous l’emprise du maître, posé, classique et avec temple. On pourrait faire la fine mouche pour cette oreille accordée après une estocade tombée.
Alberto López Simón recevait deux avis à son premier. Il entamait sa faena à genoux et s’ accommodait de la charge descompuesta d'un toro faiblard. Par la suite, la plupart des passes n’étaient pas nettes ou plutôt même embrouillées avec Articles liés:
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/desarme/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">desarme à l’appui. Le grand picador « Tito » Sandoval ne déploie plus dorénavant son talent en «picotant» des toros à la mode qui ne peuvent plus accepter les deux piques règlementaires.
Alejandro Talavante, sérieux et impavide, s’évertuait à passer son premier toro, près des cornes, et à son second qui «humiliait» à contretemps en fin de passe et se retournait brusquement, il ne parvenait à rien de convaincant et, de plus, s’éternisait à la mise à mort.
Les toros étaient de l’élevage de Garcigrande (1er et 5éme) et de Domingo Hernández (2ème, 3éme, 4ème et 6ème), d’origine Juan Pedro Domecq, le plus lourd de 565 kg. le premier, les autres autour de 535 kg. de moyenne, corrects d’armures, ne recevant que des piques «dosées».
Julián López « El Juli » : une oreille et deux oreilles. Alejandro Talavante : Ovation ; 1 avis et silence. Albeto López Simón : deux avis et silence ; deux oreilles symboliques Sortie Articles liés:
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/hombros/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">a hombros avec « El Juli » et le Le mayoral est la personne responsable de la gestion de la ganaderia. Il représente le ganadero, propriétaire de l'élevage, et coordonne sous ses ordres l'ensemble du personnel, les vaqueros.
NOTA: Il existe en français une traduction exacte du terme mayoral, c'est: chef bouvier, celui qui a à ses ordres les bouviers, les vaqueros.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/mayoral/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">mayoral !!!
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Espagne,
Général,
Georges Marcillac Escritos. Vous pouvez le mettre en favoris avec
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merci Georges j'ai regardé la course sur internet et j'étais assez dubitative quant à la grâce mais si cela peut servir la Fiesta!...
A bientot
Amitié
Myriam