Jaén – 17 octobre 2020 - La consécration de Juan Ortega.

Le face à face de Morante de la Puebla avec Juan Ortega à Cordoue le 12 octobre dernier m’avait incité à ne traiter que la actuación du , professionnels et aficionados s'adressent à eux comme: Maestro!

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/maestro/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">maestro Morante qui, ce jour-là, avait montré une constante disposition et ratifié sa légendaire torería pour le ravissement du select public de la plaza de Los Califas. Dans mon article, je laissais toutefois entrevoir la possibilité, un jour, de louer les qualités d’un torero, Juan Ortega Pardo, de Séville, peu connu et peu toreado, que la " href="https://toreoyarte.com/glossaire/empresa/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">empresa Lances de futuro de José María Garzón avait eu la bonne idée de l’associer au maître de La Puebla del Río. Ce jour est arrivé. Juan Ortega, dont l’alternative remonte au 27 septembre 2014 à Pozoblanco (Córdoba) ne toréait que très peu sa première année de " href="https://toreoyarte.com/glossaire/matador/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">matador de toros. Après la confirmation d’alternative à Madrid, en mars, 2016 était une année blanche ! Sous la coupe de l’ancien matador Pepe Luis Vargas, il reprenait les " href="https://toreoyarte.com/glossaire/trastos/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trastos l’année 2017 pour deux corridas.  Après une incursion à Zacatecas (Mexique) au début de 2018, c’est le 15 août, à Madrid, qu’allait être le jour de son salut : devant les aficionados madrilènes, aguerris en cette date emblématique à Las Ventas, il signait une belle faena à un toro de Valdefresno et coupait une oreille. 6TOROS6  titrait : « La surprise de l’été… et Juan Ortega arriva » et lui consacrait une page d’interview. Quelques aficionados privilégiés se voyaient récompensés  de l’espoir et la confiance misés sur le Sévillan pour ses peu communes qualités techniques et artistiques. Ses quatre contrats à Madrid au cours de la saison taurine 2019 se soldaient par la reconnaissance et confirmation de ses talents sans qu’ait été obtenu le succès complet escompté. Seuls des détails, la sobriété et l’élégance dans le geste, le désir de toréer lentement, émaillaient ses faenas bien souvent sans la collaboration de toros « hors-style ».

Juan Ortega était annoncé à Jaén, pour la

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/feria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">feria de San Lucas (recomposée par la empresa Tauroemoción d’Alberto García) avec Enrique Ponce et Curro Díaz, ses deux parrains respectifs d’alternative et confirmation, pour des toros de Victoriano del Río. C’est au 6ème «Basurilla» le mal nommé (esp : petite ordure !) nº 153, presque cinq ans (nov.2015), de  poids 452 kg, que Juan Ortega allait déployer toute une gamme des lances et muleta”, une passe quelconque ou bien une passe technique et profonde.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/muletazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">muletazos classiques dans l’unique perfection de justesse, pureté et grâce esthétique. Le ton était donné dans un
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/quite/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">quite par C’est une des passes classiques du toreo de cape - lance - qui s’exécute pieds joints le plus souvent, capote tenu comme pour une véronique. Lorsque la tête du toro est dans la cape, le torero effectue une rotation en sens inverse de la trajectoire du toro, s’enroulant dans la cape,  pour ensuite se trouver de nouveau en position pour enchaîner une nouvelle passe. José Tomás et  Julián López « el Juli » ont  récemment interprété cette passe en citant jambes écartées (ou figuratif : compas ouvert. NDLR)

L’inventeur de cette passe est le torero sévillan Manuel Jiménez « Chicuelo » (1902-1967) qui l’improvisa une fois comme un Mouvement de cape, de muleta ou du corps qui consiste à modifier avec une intensité variable la direction de charge du toro afin de la freiner ou de la réduire.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/recorte/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">recorte, pour ensuite la perfectionner et en faire une passe de son répertoire. Il est toutefois dit et contesté que Rafael Dutrus « Llapisera » torero-comique de Valence fut le précurseur de cette passe…

       

Depuis sa création, la chicuelina fait presque obligatoirement partie de tous les quites à la cape, en série de passes ou bien comme de nos jours, intercalée avec d’autres lances. De même, son exécution va dépendre de son auteur et des toreros comme Antonio Bienvenida, Paco Camino, José María Manzanares (père) et actuellement Morante de la Puebla ou José Tomás lui ont apporté un caractère et esthétique personnels. La différence des styles réside dans la position et hauteur des bras et mains du torero, plus ou moins basse la main qui torée, la lenteur du mouvement de la cape, pieds joints ou compas ouvert, de face ou de trois-quarts.

                    

                       

Il existe d’autres formes de chicuelinas: pour amener le toro au picador,  c’est la chicuelina al paso ou marchée qui est une forme de Ecart en mouvement ou quiebro plus généralement réalisé avec la cape, permettant de dévier ou conduire la charge du toro. Pour le réaliser la cape peut être tenue à deux mains - chicuelinas galleando -  ou alternativement à une seule main.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/galleo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">galleo ; la chicuelina de rodillas à genoux.

                   

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/chicuelina/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">chicuelinas, précis, baroque, le torero enveloppé de sa cape  comme la bailaora de son mantón de Manila (*). Le début de la