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Le quatrième adolfo, destiné à Antonio Ferrera, est blessé lors de la première pique au point de ne plus pouvoir avancer. Le sobrero de Martín Lorca est acapachado. Ses premières charges courtes, en jetant les pattes en avant, interdisent un toreo de cape brillant. Le tercio de varas est conduit dans le désordre et mal réalisé en trois rencontres. Au cours de la lidia, le bicho trébuche à l’occasion. Miguel Murillo est l’auteur d’un fantastique cuarteo lors de la pose de la troisième paire de banderilles. Le toro titube dans le tanteo. Ferrera le cite à gauche sur la retenue, avant de changer de terrain. Les deux cornes sont testées sous les quolibets du T7, qui proteste contre le fait que l’animal soit invalide. Épée défectueuse. Silence.
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L’ovation à Fernando Robleño, absente après le paseo, intervient avant la sortie de son second toro. Ce cinquième est conduit au centre par son matador. Il flanche du train arrière dès avant la première pique, dans laquelle il s’éteint. La seconde, en carioca, vient assombrir le tableau. Robleño prend la pose lors de deux doblones que la charge du toro rend insignifiants. Ce sera le ton de la faena. Un gazapeo constant à droite fait douter le matador. À gauche, deux naturelles font croire qu’une faena peut apparaître. Il n’en est rien. Les droitières sont données en bougeant et les naturelles en composant la figure lorsque l’animal charge long. Le tout est réalisé devant les tendidos de sol. Trois-quarts de lame. Avis. Légère pétition d’oreille. Vuelta.
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Le dernier toro de la corrida est reçu à puerta gayola par Manuel Escribano. La larga cambiada de rodillas réussie, une autre est donnée le long des tablas vers la querencia du toro, accompagnée des protestations du T7 pour la présentation insuffisante du bicho. Cet exemplaire est le seul auquel un toreo de cape est servi, en l’occurrence par Escribano. Mal piqué, le bicho fait le minimum sous le peto, de même qu’au second passage auquel il accourt en partant de loin. Au second tiers, le matador cite pour deux cuarteos de dentro por fuera, citant à faveur de la querencia, avec poursuite. La troisième paire est cette fois "citée" au centre en donnant la sortie vers les chiqueros. L’ensemble est vivement fêté par le public auquel la faena est dédiée. Elle débute devant les tendidos de sol. Le matador est complètement débordé par les premières charges sur les deux cornes. Sévèrement averti à droite, il trouve un semblant de répit sur la corne gauche en faisant néanmoins attention. Les incertitudes de la charge prennent le dessus et le gazapeo d’entre-passe conditionne un trasteo qui se rallonge sans raison. Avis. Entière trasera. Ovation.
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René Arneodau