Fallas de Valencia – 18 mars 2022 – Andrés Roca Rey et José María Manzanares passent à côté d’un grand triomphe.

Une autre belle affiche et une nouvelle corrida sans la pluie… mais avec du vent. Des toros de Victoriano del Río pour trois toreros de génération, de réputation et de styles différents, tel était l’attrait de cette corrida. De même, il était facile de deviner que la présence du péruvien, l’engouement qu’il suscite, avaient contribué au remplissage pratiquement complet des gradins de la plaza. En effet, après une saison passée où semblait avoir palie son étoile, le retour à Valence de Andrés Roca Rey a fait grand bruit même si le bilan de sa prestation se soldait par une seule oreille. José María Manzanares aurait pu sortir par la Grande Porte si son efficacité habituelle à l’épée ne lui avait fait défaut. Quant à Diego Urdiales, ce n’était pas son jour et ses deux toros ne l’ont pas non plus accompagné.

Les toros de cette corrida, annoncés de Victoriano del Río, furent seulement quatre de la devise jaune et noire, les deux autres procédaient de Toros de Cortés (3ème et 5ème) deuxième fer, de même origine et de la même famille del Río. De bons poids, homogènes autour de 544 kg, de

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/hechuras/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">hechuras variées, les mieux présentés étant le premier et le dernier, tous deux cinqueños, maigrichon malgré ses 545 kg, le 3ème. Justement ce dernier, un grand toro, aurait peut-être mérité une vuelta al
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/ruedo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">ruedo dans toute autre arène. Le 2ème ne sembla pas se ressentir de deux vueltas de campana et alla jusqu’au bout d’une longue faena. Le 5ème, auquel José María Manzanares exigea beaucoup, devrait être mis aussi au tableau d’honneur de la corrida. Le vent aidant, le plus compliqué fut le 4ème qui, plus est, infligea une terrible voltereta à Diego Urdiales qui lui avait perdido la cara, c’est-à-dire lui avait tourné le dos, sans prendre garde, au sortir d’une série de la droite.

En coupant une oreille, Andrés Roca Rey pourrait être considéré le triomphateur de la journée. Il recevait sans préliminaire le 3ème, de nom Centinela nº 163, par des véroniques dans le terrain des tablas à l’abri relatif du vent. Il intercalait des chicuelinas… dans cette première série. Après deux bonnes piques, soutenues, le quite par chicuelinas était de meilleure facture,

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/capote/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">capote bas, toréant vraiment un toro qui allait conserver sa vivacité durant toute la faena de muleta, imprimant une charge longue dont profitait ARR, qui liait les passes en variant les terminaisons de séries. L’une absolument improvisée fut d’un grand dramatisme : sans se corriger d’un millimètre, il enchaînait deux Passe de muleta donnée de la main droite. Elle est le pendant du natural (naturelle) donnée de la main gauche.  Dans le derechazo l'épée est également tenue de la main droite et sert de support au tissu de la muleta.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cornada pour l'Alternative de LOPEZ SIMON et Petardo de Nunez del Cuvillo." href="https://toreoyarte.com/glossaire/derechazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derechazos, un changement de main dans le dos et la passe de poitrine, serrée, profonde. D’une autre série, ne manquait pas une " href="https://toreoyarte.com/glossaire/arrucina/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">arrucina liée aussi à la passe de poitrine, du grand œuvre dans un style plein de fraîcheur et d’entrain. Des naturelles évidemment du même cachet. La qualité de l’estocade entière, laissait à désirer, assortie de trois " href="https://toreoyarte.com/glossaire/descabello/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">descabellos et l’oreille demandée par le public enthousiaste était malgré tout concédée. Le 6ème faisait grosse impression à sa sortie du
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/toril/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">toril, mais coureur et fuyard à la fois, sans que soit bien évidente une certaine mansedumbre, il était entrepris au centre du ruedo où se révélait cette façon du toro de sortir des passes et de n’y revenir que vraiment forcé. Ce fut tout le travail progressif et méritoire d’ARR de pouvoir et savoir garder le toro dans la muleta. Il terminait la  faena, près des planches, très près des cornes, le public debout, applaudissant à tout rompre ! L’estocade entière n’avait pas le résultat rapide souhaité, deux avis sonnaient pendant la séance de descabellos et un nouveau triomphe s’estompait.

    

José María Manzanares, lui aussi passait près du succès par sa déficience inaccoutumée à l’épée. Le 2ème était accueilli sans préambule par des véroniques vibrantes et deus chicuelinas de recours et Passe de cape qui fait partie de la famille des largas. Elle s’exécute comme remate d’une série de véroniques ou de gaoneras principalement - aussi des autres suertes de cape - selon un mouvement de rotation de la cape donné par la main de sortie du toro  lâchant la cape de cette main passée et reprise dans le dos par l’autre main. C’est un adorno qui requiert tempo et dominio car elle s’effectue en trois temps : le moment où le toro entre dans la cape - embroque -, le torero lâche la cape, la reprends enfin par l’autre main pour terminer la rotation et le vol de la cape.

      

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/revolera/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">revolera. Le ton était donné. Le toro,