Lot de Nuñez del Cuvillo, les deux premiers ayant la présentation requise pour les lieux. Le lot a été léger en tout, en force, en bravoure, en émotion, le quatre et le cinq montrant des signes de mansedumbre (Toros mansos). Il faisait très chaud à Séville et les Arènes étaient pleines pour voir Morante.
Qu'il est difficile pour tous les autres toreros de toréer après un bon Morante, surtout ici à Séville. Et aujourd'hui certains des moments produits par le torero de la Puebla ont été d'une intensité magique. Le premier toro, jabonero, tarde à se fixer. Morante arrive à dessiner quelques veronicas et demi en plusieurs passages répétés. Le toro s'emploi dans la première pique, la seconde étant un simulacre. Castella montre ses intentions en donnant un quite par chicuelinas et une bonne media. Le début de faena de Morante par ayudados est enlacé et profond, changeant la trajectoire du toro. Dès la deuxième série le toro s'en ressent et commence à ralentir. Mais il ne faut pas s'attendre à ce que Morante torée en ligne. Il poursuit par une série droitière profonde par le bas, templée. La troisième série est interrompue, puis poursuivie de une en une à droite. Morante prend la main gauche pour exécuter une série extraordinaire de temple et de domination, tout en lenteur par le bas. La musique démarre mais la faena est faite. Quelques ayudados interrompus par un changement de muleta, des naturelles, un " href="https://toreoyarte.com/glossaire/remate/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">remate magnifique après avoir perdu la muleta et quelques passes terminées par un Il s'agit d'un pase ayudado à hauteur de la ceinture, et également un pase cambiado. Il consiste à d'abord recueillir la charge du toro et la guider jusqu'à hauteur du corps, puis à retirer la muleta de l’atteinte du toro en forme de remate. Il s'exécute souvent en fin d’une série de naturelles ou comme un adorno, soit en chargeant la suerte, soit pieds joints et élevant les coudes des deux bras.
Deux interprétations du kikiriki : celle de Joselito El Gallo et plus récemment celle de « Morante de la Puebla
On doit le terme kikiriki - en français cocorico - au journaliste taurin Alejandro Pérez Lugín « Don Pío » (1870-1926) un enthousiaste partisan de Rafael Gómez "El Gallo" et de son jeune frère José Gómez "Joselito El Gallo", l'immense torero de l'Âge d'Or du toreo. En réalité cette passe de muleta était simplement un pase ayudado por alto, la position des bras du torero comme celle des ailes d'un coq... Elle a même été associée à une passe de poitrine en s'aidant de l'épée (Robert Ryan - 1945- ) comme le montre les photos ci-dessus. Rafael Guerra "Guerrita" (1862-1941) décrit le dit kikiriki - sans le nommer ainsi - dans sa Tauromaquia comme un pase ayudado por alto avec la pointe de l'épée soutenant le bas de muleta. D'autres fameux toreros exécutaient cette passe bien avant "El Gallo" et c'est "Joselito" qui lui donnait l'éclat et la marque de fabrique connue aujourd'hui. Plus récemment, le Sévillan Pepe Luis Vásquez (1910-2013) realisait fréquemment cet " href="https://toreoyarte.com/glossaire/adorno/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">adorno brillant alors que les toreros actuels ne le pratiquent que raremement.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">CORNADA À CURRO DÍAZ ; MANOLO GONZALEZ DÉCASTÉS