José Chacón

L’élite actuelle des toreros de plata compte dans ses rangs José Chacón de la cuadrilla de Sébastien Castella. Né à Seville le 7 décembre 1981 il vit avec sa famille à Coria del Río à quelques lieues de la capitale andalouse. Son vrai nom d’Etat Civil est José Francisco Borrero Jiménez. Quant à son nom artistique,  il vient de « los Chacones » famille paternelle du barrio de Triana. De la afición de son père et la fréquentation des tentaderos, naissait la sienne mais son attirance allait plutôt vers les chevaux. Néanmoins, il s’initiait au toreo de salón avec d’autres toreros qu’il retrouvait sur une petite plaza de Coria et du village voisin de La Puebla del Río. Avant même son étape de becerrista, il aidait le rejoneador Sebastian Romero qui s’entraînait avec de vielles vaches. Il pouvait ainsi s’exercer à la cape et occasionnellement à la muleta…. Il accompagnait même le rejoneador, comme auxiliador, à Torremolinos. Essai probant. On lui demandait même de débuter à Torox Costa (Málaga) et les saisons 1997 et 1998 faisaient de lui un novillero sans picadors. Sans même franchir le pas des novilladas avec picador, il décidait d’accéder à la catégorie des toreros de plata et ses premières armes furent comme auxiliador de la cuadrilla de Diego Ventura, qui vivait à La Puebla del Río. Celui-co, on le sait allait devenir l’exceptionnel torero à cheval qu’il est encore.  Plus capotero par goût que banderillero, José Chacón devenait rapidement un subalterne cuajado malgré sa jeunesse, d’abord tercero, ensuite lidiador et très capable avec les banderilles.

C’est en 2004 que José Chacón entre au service de Fernando Cepeda pour une temporada. La catégorie du maestro de Ginés lui faisait prendre conscience de l’importance du rôle de subalterne. Pendant trois saisons, de 2005 à 2007, c’est Morante de la Puebla qui le prenait dans sa cuadrilla aux côtés de son peón de confiance de toujours, Antonio Jiménez 'Lili'. Ainsi il pouvait être témoin ou associé d’ineffaçables succès de son chef de file et compère qui devait interrompre sa temporada quelques jours après la fameuse corrida de Bienfaisance du 6 juin 2007 pour cause de maladie. A partir de 2008, José Chacón est appelé par José Tomás avec qui il restera jusqu’à la dramatique et presque tragique cogida de Aguascalientes (Mexique) du 24 avril 2010 où le matador de Galapagar (Madrid) faillit perdre la vie. Dans ses rangs, il put vivre les tardes de triomphe d’une « figure d’époque », en particulier celle des quatre oreilles à Madrid, le 5 juin 2008. Il lui est aussi reconnaissant pour ses attachantes qualités humaines.

En octobre 2010, c’est Luis Manuel Lozano, apoderado de Sébastien Castella qui appelait José Chacón pour lui proposer d’entrer dans la cuadriila de notre compatriote. Leur collaboration ne cessait que lorsque ce dernier décidait d’observer un répit à sa carrière en octobre 2020 après 20 années de matador de toros (alternative de Béziers le 12 août 2000). C’est vraiment durant ces années avec Sébastien Castella que José Chacón gagnait la notoriété qui est la sienne: d’homme de confiance et complicité avec son chef de file, extraordinaire capeador, maître de la brega, qui impose ou découvre le rythme de la charge des toros pour son matador. « Torear puro » comme il le dit simplement. Quant à la suerte de banderilles, il en exalte la vérité:  laisser venir le toro et templar sa charge et clouer de poder a poder. De la sorte, les saluts montera à la main, les récompenses et prix multiples glanés au cours de ces années, à Madrid où à Séville sont la marque d’un grand professionnel du toreo.

        

Après la pandémie, il incorporait la cuadrilla d’Antonio Ferrera avec lequel il restait une saison entière, le matador faisant partie du Groupe Spécial. Il déclinait de le suivre aux Amériques car il savait que Sébastien Castella allait reprendre l’épée en 2023. Ce dernier était déclaré triomphateur de la San Isidro et José Chacón recevait le prix du Meilleur Homme de Cuadrillas de la temporada.  La cuadrilla de Sébastien Castella pour 2025 sera : les picadors Manuel José Bernal y Agustín Romero; les banderilleros: Rafael Viotti, José Chacón y Alberto Zayas.

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