La grande entrée à Las Ventas - 22.000 spectateurs - en ce jour de centenaire était, une fois de plus, le résultat de la grande attraction que représente l’annonce d’une corrida de Victorino Martín. En effet, c’est le fer de la «A couronnée» qui, le 29 mai 1919, acquérait l’ancienneté à Madrid, en ce temps-là propriété du Marquis d’Albaserrada qui, malgré la dizaine d’année de sa possession, allait créer un " href="https://toreoyarte.com/glossaire/encaste/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">encaste dont les toros de Victorino Martín sont de nos jours les emblématiques représentants. C’est pour cela, après une histoire de plus de cinquante ans et des succès retentissants, que ces toros et leur propriétaire doivent relever un défi sans cesse renouvelé pour maintenir leur réputation au plus haut niveau. Les toros de ce jour paraissaient en dessous de leur présentation habituelle, surtout à Madrid, et pour cela plusieurs furent protestés à leur entrée en piste surtout le 3ème de 510 kg, le plus léger, et 5ème malgré son poids affiché de 578 kg… Ce n’est qu’au 6ème que la corrida prenait de l’importance, un bon toro, brave, dont justement la bravoure le maintenait debout et surtout l’aidait à charger magnifiquement dans la " href="https://toreoyarte.com/glossaire/muleta/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">muleta d’Emilio de Justo. Les 4ème et 5ème exhibaient une noblesse molle et ennuyeuse sans doute aussi à cause des deux autres matadors de l’affiche : Octavio Chacón et Daniel Luque qui ne faisaient rien pour animer la langueur de leurs opposants respectifs. Le 1er, sans être un foudre de guerre, «offrait» quelques difficultés et le 2nd était brave, aussi, mais moins constant.
Emilio de Justo, d’entrée, dessinait une belle série de véroniques que prenait par force, le 6ème, sachant qu’il est toujours difficile de recevoir à la cape des toros de cet encaste. Le ton était donné par la volonté du torero et aussi des qualités de «Director» nº 66 de 542 kg (il ne les faisait pas) qui prenait deux piques légères sans trop s’employer et qui était magnifiquement «lidié» par Manuel Pérez Valcarce à la cape – il se sauvait d’une cornada après avoir perdu pied devant le toro qui le reprenait au sol – et banderillé par « Morenito de Arles » et Ángel Gómez. Emilio de Justo débutait par des naturelles importantes en «citant» le victorino vers le centre du