Feria de Olivenza 2017 (I)

OLIVENZA, au sud de Badajoz, petite ville d’Extrémadure à cinq lieues de Portugal, est le siège (le mot n’est pas trop fort, pour l’affluence de public) de la première

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/feria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">feria taurine espagnole qui réunit la plupart des figuras qui retrouvent le public péninsulaire après leur campagne aux Amériques. Cette feria rassemble un public varié et international, anxieux de reprendre le chemin des arènes et le contact avec les toros - par toreros interposés évidemment -  et les retrouvailles des aficionados invétérés et voyageurs. Olivenza est une place de 3ème catégorie et, pour cela, le public est bon enfant et indulgent, les toros bien choisis et les décisions du palco présidentiel ne sont pas toujours les plus pertinentes… Tous les novillos et toros recevaient la sacro-sainte mono-pique, certains une simple égratignure. Cela n’est pas nouveau, hélas, mais c’est un vrai problème au-delà de la mansuétude ponctuelle des présidents et du conformisme généralisé des publics surtout si ce phénomène s’étend aux places des catégories supérieures comme c’est à craindre.

3 mars – 1ère novillada – C’est par un froid hivernal  que se déroulait la novillada de El Parralejo (origine Fuente Ymbro et Jandilla) qui n’a pas répondu aux espoirs des aficionados principalement par sa faiblesse et manque de race qui limitaient les intentions des novilleros, eux aussi anxieux de commencer de bon pied la Saison. Dans le langage taurin, la temporada est la période de l’année réduite à la saison taurine de mars à octobre. Certains toreros font aussi leur temporada aux Amériques - Mexique, Colombie, Pérou, Equateur ou Vénézuela - de novembre à avril.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/temporada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">temporada et confirmer leurs aptitudes de novilleros faits tels Pablo Aguado et le mexicain Leo Valadez. Le premier montrait néanmoins qu’il est le plus expérimenté et affrontait brillamment le novillo sorti 4ème, le seul brave du lot qu’il fallait soumettre et dont il fallait endiguer les charges, pour couper une oreille après une faena variée et artistique. Leo Valadez ne rencontrait aucun novillo pour développer son toreo à la cape –joli quite par zapopinas – aux banderilles et à la muleta devant des novillos éteints. De plus il était malheureux à l’épée.  Antonio Catalán « Toñete » était brutalement soulevé en accueillant son premier novillo par des statuaires et chutait dangereusement (traumatisme cervical). Malgré cela il réalisait une faena reposée profitant au maximum du peu de charge de ses opposants, bien placé et maniant avec douceur la muleta.

Pablo Aguado : ovation ; une oreille. Leo Valadez : un avis et saluts ; silence. « Toñete » : une oreille et applaudissements.

4 mars - 2ème novillada – Les novillos de Fernando Peña, venaient avec de bonnes références de la saison passée, remplissaient en partie leur contrat - applaudis à l’

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/arrastre/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">arrastre les 2ème et 3ème -  et ils permettaient aux novilleros de s’exprimer chacun selon son concept du toreo et expérience. En cette novillada matinale, notre compatriote Andy Younes faisait figure de vedette de ce " lorsqu'il jouit d'une certaine notoriété et estime du public.
  • "Caerse del cartel" (tomber du cartel) est le fait pour un Matador d'annuler sa participation à la corrida pour laquelle il avait été engagé.
  • Cartel de Lujo est un programme, une affiche composé de Toreros vedettes.
  • " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cartel/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cartel international complété par le Portuguais João Silva « Juanito » et Antonio Medina, de Zafra, tous deux élèves de l’Ecole taurine de Badajoz. Après le désormais classique " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cambio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cambio por la espalda , doublé, suivi de la passe de poitrine comme " href="https://toreoyarte.com/glossaire/remate/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">remate, Andy Younes, parfois gêné par le vent, toréait son premier novillo en bon technicien, courant la main, allongeant ainsi les passes des deux côtés et les ajustant lorsque le novillo avait réduit sa charge. Il portait une estocade entière avec décision et coupait une oreille. Au 4ème, le début de faena, à genoux toréant en redondos, était du meilleur effet.  Ce novillo était quelque peu " href="https://toreoyarte.com/glossaire/derrengado/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derrengado – il ne poussait pas ses charges de l’arrière train -  ce qui obligeait Andy Younes à appliquer un toreo suave, de tracé court mais toujours convainquant à ce toro noble, néanmoins. La faena était bien construite, le corps vertical, la main basse et bien terminée par une bonne estocade. Le président n’accordait pas l’oreille sollicitée… Varié à la cape,  quite par saltilleras et C’est un lance, passe de cape, exécutée à une main par le haut, comme remate d’une série de véroniques suivie de la demi-véronique, semblable à une passe de poitrine de muleta. Son créateur fut le torero mexicain Luis Briones (1920-1981).

    Cette passe peut être aussi réalisée un genou en terre.

     " href="https://toreoyarte.com/glossaire/brionesa/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">brionesa au premier, véroniques « templées » à son second, et dominant son sujet à la muleta, Andy Younes aurait mérité accompagner ses compagnons de cartel par la Puerta Grande. João Silva « Juanito » plaisait par sa fraîcheur, gracile dans ses mouvements et surtout intelligent à l’heure de corriger la charge descompuesta sur la droite de son premier novillo, changer de main, lui donner des naturelles basses pour une meilleure charge de ce côté et revenir à droite, le « défaut » ayant disparu. « Juanito » toréait à plaisir, liant les passes, bien placé, terminant ses faenas respectivement par des manoletinas et bernadinas du meilleur effet, changeant au dernier moment le « voyage » du novillo. De bons coups d’épée et la mort spectaculaire de chacun de ses novillos valaient au jeune Portuguais un succès mérité. Le local Antonio Medina, dont c’était la présentation en novillada piquée, était accompagné d’un grand nombre de supporters qui ne manquaient pas de faire grand bruit et forçaient le président à accorder une oreille à la suite des faenas du jeune torero qui se démenait – à genoux, à la cape et à la muleta – et n’était pas à la hauteur de la qualité de son premier novillo et qui s’évertuait à donner des passes au 6ème quasiment arrêté. Il recevait un avis au terme de faenas trop prolongées. On accordera toutefois un jugement indulgent à ce novillero,
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/basto/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">basto, sans grâce, volontaire, en ce jour important pour lui.

    Andy Younes : Une oreille ; une vuelta. « Juanito » : une oreille aux deux. Antonio Medina : un avis et une oreille aux deux !

    4 mars - 1ère corrida – L’évènement  de la journée était le retour d’Antonio Ferrera après presque deux ans d’inactivité forcée par une malencontreuse fracture du bras droit et du report répété de sa réapparition l’année dernière. Il recevait une forte ovation à l’issue du paseillo et le brindis de ses compagnons de cartel : Julián López « El Juli » et Alejandro Talavante. Les toros étaient de l’élevage salmantin de Garcigrande complétés d’un de Domingo Hernández - le 6ème- toros favoris des figuras qui apprécient ces produits dont les comportements, à de rares exceptions près, ne leur compliquent pas trop leur tâche, marquée de leur expérience et savoir-faire que nous leur reconnaissons, néanmoins. Disparates de présentation  les garcigrande n’offraient pas de difficultés particulières aux toreros. Ceux d’Antonio Ferrera  lui permettaient des trasteos complets tant à la cape comme à la muleta.  Aux banderilles, à son premier, il risquait un Signifie "coupe en biais”. En terminologie taurine s’applique à deux suertes de banderillear lorsque le toro arrêté, au deuxième tiers, se trouve placé :


    • près des barrières, en tablas, le banderillero exécute le sesgo por fuera, partant en oblique vers le toro, cloue les banderilles et "sort" vers le centre de la piste.
    • au niveau du tercio, le banderillero exécute le sesgo por dentro, partant en oblique vers le toro, cloue les banderilles et "sort" vers les barrières ou le burladero le plus proche.