Il s'agit d'un pase ayudado à hauteur de la ceinture, et également un pase cambiado. Il consiste à d'abord recueillir la charge du toro et la guider jusqu'à hauteur du corps, puis à retirer la muleta de l’atteinte du toro en forme de remate. Il s'exécute souvent en fin d’une série de naturelles ou comme un adorno, soit en chargeant la suerte, soit pieds joints et élevant les coudes des deux bras.
Deux interprétations du kikiriki : celle de Joselito El Gallo et plus récemment celle de « Morante de la Puebla
On doit le terme kikiriki - en français cocorico - au journaliste taurin Alejandro Pérez Lugín « Don Pío » (1870-1926) un enthousiaste partisan de Rafael Gómez "El Gallo" et de son jeune frère José Gómez "Joselito El Gallo", l'immense torero de l'Âge d'Or du toreo. En réalité cette passe de muleta était simplement un pase ayudado por alto, la position des bras du torero comme celle des ailes d'un coq... Elle a même été associée à une passe de poitrine en s'aidant de l'épée (Robert Ryan - 1945- ) comme le montre les photos ci-dessus. Rafael Guerra "Guerrita" (1862-1941) décrit le dit kikiriki - sans le nommer ainsi - dans sa Tauromaquia comme un pase ayudado por alto avec la pointe de l'épée soutenant le bas de muleta. D'autres fameux toreros exécutaient cette passe bien avant "El Gallo" et c'est "Joselito" qui lui donnait l'éclat et la marque de fabrique connue aujourd'hui. Plus récemment, le Sévillan Pepe Luis Vásquez (1910-2013) realisait fréquemment cet adorno brillant alors que les toreros actuels ne le pratiquent que raremement.
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