Les Jandillas de ce jour n’ont pas donnés la vuelta a la tortilla. Faibles, parfois mansos, trois d’entre eux ont montré, cependant, une qualité, celle d’avoir une pointe de chispa, de codicia du fait de leur forme d’arrancar et d’embestir. Ce furent les deux de Manzanares et le second de Castella. Un lot sans excès de poids, biens présentés, sauf le 4 anovillado et le 6 fuera de tipo, alto. La Maestranza a reçu Manzanares avec une grande ovation à la fin du Paseo.
CASTELLA est venu et est passé à SEVILLE sans donner l’impression de venir y chercher un triomphe. Son premier bajo, guapo fait une sortie de b?uf. Les véroniques sont laborieuses. Le toro s’emploi dans la première vara qu’il auto complète par une vuelta de campana. Au deuxième passage il n’est pas piqué. Le toro gratte le sol puis galope et passe bien dans les capes. Bien banderillé par Javier Ambel au troisième passage. La faena ne décollera pas. Les séries sont ligne, propres, mais CASTELLA n’attaque pas. Il termine par des Dosantinas en redondo liées. Pinchazo et entière trasera. Son second fuyard, escarba. Pas à l’aise lors des premiers lances de capote Castella intervient en Quite pour donner des Chicuelinas une à une d’abord en citant de loin puis liées en corto. Le bicho est mal piqué. Brindis au publique. Pendant toute la faena le toro attaquera à contre temps prenant Castella par surprise sans qu’il trouve le rythme à imposer, depuis le pendulo en los medios où il manque se faire accrocher en toquant tardivement jusqu’à la tanda de la main droite en corto où il essaye de garder le bicho dans la muleta. Le toro n’avait pas des qualités pour justifier le brindis et Castella en a terminé par une entière trasera. Aplausos y saludo.
MANZANARES aurait pu vivre sur ses acquis, mais il est revenu en conquérant. Il saura s’adapter à son premier un peu faible et trouver la mesure sans trop l’obliger tout en toréant avec sincérité et art dans une faena surtout droitière avec des détails de trincheras, cambios de manos. Pinchazo, entière caida, pétition et saludo. Les trois banderilleros ont salué pour baderillas et brega. Son second qui a plus de chispa mais embiste par le bas et va loin, est mis dans la muleta par Manzanares dont le grand moment est indéniable. Profondeur, art, détails et technique pour ne pas étouffer le bicho. Quelques moments de moindre rythme expliquent l’unique oreille. Estoconazo. Le toro tarde à mourir et lutte. Pétition unanime. Une Oreille.
TALAVANTE a eu le plus mauvais lot. Un premier sobrero invalide, impossible. Son second est un toro alto, fuera de tipo, faible dont brinde la mort au public. Il surprendra en arrivant à lui tirer quelques muletazos en composant avec les défauts de faiblesse, le toro restant court et ce à base d’aguante. ½ épée caida, tendida, atravesada. Aplausos, saludo.