Madrid est de venu en 2012 la plaza des patchwork, des défilés de Toros non prévus et en ce 21 Mai la ratatouille a continué. Cinq élevages pour une corrida de presque 3 heures et neuf toros face à une Arène remplie à plus des 3/4. Le vent s'est invité à la fête pour mélanger le tout.
Madrid est remplie d'Aficionados Mexicains venus voir leurs toreros annoncés en Las Ventas. Aujourd'hui ZOTOLUCO ouvrait le cartel. Son premier Bañuelos, fer titulaire, est montado corniabierto, enmorillado auquel il donne une larga cambiada de rodillas collée aux planches. Ce toro rentre dans l'engaño tête à mi hauteur et en sort distrait. Il ira au cheval dans le même style la première fois puis essaiera d'éviter la seconde. Le vent gêne la brega. ZOTOLUCO tente un quite par chicuelinas à gauche sans remater. Le toro montre de vilaines choses du coté droit. Muleta en main ZOTOLUCO utilise le toque en avançant la jambe pour forcer le passage à droite. A gauche c'est l'ayuda qui est employée tout en gardant la muleta en arrière et en se croisant. Rien de notable artistiquement. Epée en arrière, basse portée avec habileté. Silence. Son second de Bañuelos est veleto, cornalon, abanto qu'il arrive à mettre dans le capote au centre. A ce toro nous avons droit à un grand moment de toreria Varilarguera à charge de Nacho Melendez qui en trois rencontres a su bouger son cheval, citer avec le corps, et piquer avec assurance et efficacité. Cette toreria lui a valu un Batacazo énorme à la deuxième rencontre et nous a permis de voir un toro attaquant avec violence au cheval. Malgré le brindis au public la faena ne décolle pas. La première tanda par le bas fait illusion puis, une colada rompt l'illusion. A gauche des derrotes, le vent et le manque de classe à droite. Insistance de Zotoluco, mais peu de résultat. Trois pinchazos et entière desprendida. Silence.
Diego URDIALES a eu une mauvaise journée. Son premier bis de Aurelio Hernando est grandon, montado quand il se redresse, hondo. Manso, il saute dans le capote et tire des derrotes. Venu de loin pour ceuillir le cheval au tendido 9 il provoque un Batacazo de manso. A la seconde rencontre il se défend de la tête. Brindis à au micro de la télévision. Dans la faena qui suit, l'embestida du toro ne laisse pas URDIALES se positionner en sortie de passe. Le toro lui revient dessus. Le Maestro insiste sans résultat. Pinchazo, ¾ desprendida et atravesada, descabello et Saludos avec division. Le quinto est de Couto de Fournilhos. Ce toro aleonado, montado,haut et long est massif sans en avoir l'air. Il ne s'intéresse pas au capote est distrait et sort du capote à l'envers. Piqué en carioca puis très peu, son embestida dans la muleta sera de peu de classe. URDIALES est laborieux, il se croise, perd des pas entre les passes et termine par macheteo sous quelques sifflets. Deux pinchazos avant avis, puis un autre et ¾ d'épée. 2 descabellos et silence.
Le un bis de Morenito de ARANDA est de Carmen Segovia. Est très ouvert de cornes, capacho, montado, arrêté devant les toriles. Morenito lui montre le chemin du capote avec succès et est applaudi. Luis Carlos Aranda ne donne pas un capotazo pour retenir le bicho. Le bicho pousse la tête à l'horizontale dans la première pique puis montre son fonds de manso. Il est suppérieurement banderillé par Juan Martin Soto qui salue. Bien que manso le toro est noble. Morenito est ferme avec la muleta malgré le calamocheo du toro. Alors que les attaques vont a menos les passes de Morenito restent suaves face au vent. En milieu de faena la faena se désunit mais Morenito compense par des détails en trincherilla et desprecio appréciés. En terrain de toriles ou le Maestro a laisser divager le bicho, il insiste et finit par donner les meilleures série de la faena à droite. Ce final à mas plus une entière en avant portée en marquant les tiempos et en perdant la muleta déclenche une pétition et l'octroi de l'oreille. Le toro est applaudi. Le dernier de l'après midi est aussi un bis, de Dominguez Camacho, acorralado. Léger avec un train arrière qui ne plait pas à Madrid, tapado por la cara, ce sera le toro de l'après midi. Son embestida est de qualité dans le capote mais il a également donné des signes de mansedumbre. A la sortie des chevaux on le voit s'exciter et courir en direction des montures tout en se laissant dévier comme s'il ne voulait pas vraiment y aller. Par contre une fois qu'il ira il va attaquer et pousser la tête un peu de travers et à mi hauteur. On voit clairement et c'est rare , que le bicho s'est gonflé, a oris du volume et de la prestance dans le combat. Quite de Morenito par deux veroniques et deux medias. La deuxième rencontre monte d'un ton. L'attaque est violente et le bicho pousse puis ne veut pas sortir. Le picador l'a châtié dans ces deux rencontres trop et mal. Ce toro aurait du être piqué delantero. Le toro n'ouvre la bouche qu'en Banderilles. Luis Carlos Aranda nous offre le sommet de la corrida avec une deuxième paire laissant démarrer le toro, le rejoignant avec mesure, en relevant les bras depuis le bas, en posant les palitroques dans un geste classique et épuré et en sortant avec calme et grâce de la tête alors que le contraste avec la violence de l'attaque du toro est notable. Magique. Un immense moment de tauromachie. La première série par le bas de Morenito laisse présager une grande faena. Le toro galope. Puis soudain, le bicho se met à tirer de gañafones à chaque passe que Morenita, malgré des efforts, n'arrivera pas à canaliser. C'est la pique en avant qui a peut être manqué. Mais de nos jours les piqueros ne la conçoivent pas. Pour Morenito c'est la Puerta Grande qui s'envole une nouvelle fois pour lui. Pinchazo, aviso et bajonazo. Division de opiniones pour le Toro.