La novillada du jour est lancée, dans le froid et l'humidité, par Francisco Jose Espada, avec des véroniques templées faute d'être dominatrices. Le tiers de varas révèle la justesse de force du novillo d'autant plus qu'il est mal piqué. Quite par Delantales et demie de Posada de Maravillas. Le novillo est distrait et bouge sans cesse, sortant des engaños regardant ailleurs et en fuillant. Le burel trébuche dès les premiers muletazos par le haut. Les derechazos en ligne transmettent peu. Espada pousse un peu plus à droite et fait réagir le public. Voulant continuer il se trouve face à un animal qui proteste. A gauche le Novillero a plus de mal et le Montecillo le met en difficulté. Un retour à droite redonne des couleurs à la faena alors que le toro va a menos avec des demies charges tête relevée. Pinchazo et entière desprendida et tendida. Avis. Palmas au Novillo et au Novillero qui salut.
Espada ne peut briller face à son second bicho à la cape le novillo étant lui aussi distrait, fuyant, hésitant. Le Montecillo pousse sous le fer avant de sortir seul et fuir. Il retourne au cheval, le soulève de tout son poids et le renverse. Brindis au public. Début par le haut terminé par des passes par le bas avec personnalité et en toréant. La première série imparfaite termine à mas. Les deux suivantes à droite sont courtes, liées par le bas, templées et profondes. Il améliore encore à gauche avant d'être désarmé puis recommence et profite de la magnifique embestida du Novillo. Les derechazos suivants sont enchainés avec des naturelles essentiellement données une par une, mais profondes. Quelques adornos imparfaits avant entière delantera, desprendida. Grand succès populaire avec pétition et oreille. Ovacion au toro.
Posada de Maravillas n'arrive pas à fixer son premier Novillo. Le novillo comme son frère est distrait et sort seul des capes. Il ne s'emploie pas sous le peto. Lama de Gongora donne un quite par chicuelinas main basse et revolera pesonnelles. Le début de faena de Maravillas perd en intensité du fait du manque de transmition du Novillo. Dans les derechazos la muleta est accrochée. Le toro fait le distrait et semble abandonner. Il attaque avec un peu plus d'agressivité dans les naturelles données de une en une. Pour se justifier le Novillero poursuit à droite en se croisant, le tout sans écho. Ayudados et trincherilla de adorno. Demie épée en arrière. Silence.
La sortie du quinto est tout aussi hésitante et réservée que celle de ses frères. De Maravillas donne de somptueuses véroniques sur les deux cornes avec un minimum de mouvement de bras. Le toro pousse fort sous la vara puis retourne avec déterminantion. Le Montecillo n'humilie pas dans les capes. Brindis à son père. La muleta est arrachée dès la première charge. Le Novillero torée le compas ouvert et par le bas. Le Novillo attaque de manière inégale, sans terminer les passes. De Maravillas est obligé de se croiser entre les passes et le résultat est soso à cause du novillo qui vas totalement a menos. Entière caida, trasera, tendida. Silence.
Paco Lama de Gongora. Touche un précieux salpicado qui l'oblige à aller le chercher en sol pour enfin dessiner des delantales et demie. Le Novillo est sur la réserve et fuyant. Il tarde à aller au cheval puis finit par arear et pousse sous une bonne pique. Ayant senti le fer il hésite a y retourner en bon manso qu'Il est. Il proteste sous la seconde pique et sort seul. Quite compliqué d'Espada. Le bicho sème le désordre en Banderilles. Après tanteo Lama attaque à droite par intermittence d'abord, puis dans une série liée qui déclanche des palmas. La suite plus compliquée est toutefois maîtrisée par le Novillero qui se place pour provoquer et retenir la charge. A gauche il arrive à voler quelques muletazos, meilleurs ceux de la deuxième série. Les remates et adornos por bajo sont très réussis. Pinchazo, entière contraire et avis. Ovation et Salut au tiers.
Ultimo par Lama de Gongora qui a besoin de marquer les esprits à ce stade de sa carrière et de cette temporada. Son opposant sort comme le reste de la Novillada. Les bonnes véroniques sont ignorées par les tendidos car le bicho ne transmet pas, sortant distrait de la toile. Il pousse, soulève à l'arrière et renverse le cheval qu'il blesse et agresse de longues secondes. Le tiers se poursuit à charge du picador de réserve. Paco est hésitant dans les premiers muletazos de tanteo. Il cherche la distance à droite, le bicho vient au pas et s'arrête. Paco prend la gauche et fait l'effort sans résultat. Il se bagarre à droite pour lier des passes imparfaites. Puis tout va a menos malgré l'effort du novillero. Pinchazos et 3/4 de lame. Silence. René Philippe Arneodau.