Jimenez Fortes a montré dès sa première intervention qu'il venait pour triompher. Il a laissé durant toute la corrida la sensation d'un torero calme, en maitrise, malgré les circonstances défavorables, et ce jusqu'à l'accident. Le lot de Salvador Domecq, complété par un Fidel San Roman, n'a eu que des défauts. Seul la décision de Fortes a relevé le niveau. Les dernières informations sont que le Torero a reçu deux cornadas (ou entrée et sortie) dans le cou mais qu'elles ne seraient pas aussi grave que ce qu'elles ont paru.
La ganaderia de Salvador Domecq n'a jamais pu lidier un lot complet à Las Ventas. Il en est de même aujourd'hui car le premier est un Fidel San Roman qui humilie et se retourne vite et court dans la cape d'Uceda Leal. Dès ce moment il mansea et court sans arrêt. Il cherche à sauter et évite autant que possible les chevaux. Le vent fait voler la muleta d'Uceda dès le début de faena. Il en sera ainsi durant toutes les tentatives volontaires du Torero qui est confronté aussi au manque de combativité du toro. Entiére en arrière. Silence.
Le second d'Uceda a un trapio commun. Uceda ne le voit pas clair au capote, le vent n'arrangeant rien. Les piques mesurées sont prises sans forcer. L'animal avance en sautillant et en bougeant la tête. Uceda cherche à faire les choses bien sur les deux cornes, mais le trasteo est terni pas les derrotes, les accrochages, les genou flexions du toro. Entière desprendida et tendida qui ressort seule. Autre lame en el stio. Nombreux decabellos. Avis. Demie épée à nouveau. Silence.
Diego Silveti qui relève de blessure, est opposé à un Savador Domecq qui pèse 590 kg sans trapio. Il est atteint de faiblesse et le vent empêche Silveti de s'exprimer à la cape. Le toro combat au cheval tête relevée et sort seul en manso. La seconde pique est prise en parallèle au cheval pour le confirmer. Quite de Fortes par chicuelina, Tafallera et demie gêné par le vent. Brindis TV. Le vent, la charge décomposée et la faiblesse du toro rendent le début de faena désordonné. Le Mexicain fait l'effort pour canaliser la tête mobile du toro qui manque le prendre sur un retour à gauche. Les charges sont collantes et la proximité accentue les protestations du bicho. Demie lame en bonne place un peu tendida. Silence.
Le quinto est ouvert de pointes et de trapio différent de ses frères. Silveti le passe avec un résultat mitigé en véroniques. Les piques parcimonieuses ne révèlent aucune qualité particulière du toro. Quite par gaoneras de Fortes auxquelles Silveti réplique idem mais avec la jambe de sortie en avant. Brindis au public. Silveti tire des muletazos sur les deux cornes avec accrochages de muleta car le toro ne termine par les charges et va a menos. Le torero fait visiblement l'effort pour un résultat mitigé. Bernardinas sans l'aide de l'épée plantée dans le sable. Pinchazo hondo. Pinchazos et voltereta précèdent un Avis. Pinchazo et entière verticale et contraire.
Jimenez Fortes malgré le vent va à Puerta Gayola pour une larga cambiada à genoux réussie suivie de véroniques en bagarre car le toro est vif et à charge courte. Il est corniapretado et cornialto et subit le tiers de pique. Brindis TV. début de faena par le haut que le toro n'apprécie pas en s'arrêtant en sortie de passe. À droite la charge est désordonnée. Fortes reste calme. Il donne de la distance en début de série et canalise le calamocheo avec aguante. À gauche sa fermeté est notable même si les séries sont imparfaites. Bernardinas avec le vent qui mettent la plaza debout du fait du contraste entre l'exposition et la fermeté . Entière contraire en entrant droit. Oreille pour cette faena de volonté, valor et intelligemment menée a mas.
Pour la seconde fois Fortes va a Puerta Gayola pour la larga cambiada de rodillas, véroniques et chicuelinas le tout avec un sang froid palpable. Le toro est massif pesant 640 kg. Il combat avec paresse au cheval en deux rencotres légères. Brindis au public. Tanteo en ligne sans brusquer. Dans les derechazos Fortes se fait accrocher la muleta par les derrotes du toro. Il se fait soulever violemment et reprendre au sol avec une cornada dans le cou. Uceda met à mort le bicho. René Philippe Arneodau.