Fallas de Valencia – 18 mars 2019 – Cogida et blessure grave d’Enrique Ponce.

Cette corrida mixte, avant dernière des Fallas, présentait un intérêt certain car était attendu Enrique Ponce, après sa décevante et critiquée prestation de l’avant-veille, dans un mano a mano avec le jeune Antonio Catalán « Toñete » qui faisait sa présentation de

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/matador/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">matador à Valence. Les toros annoncés étaient de García Jiménez mais remplacés par d’autres de la même famille « Matilla»·, ceux d’Olga Jiménez (origine JP Domecq, Luis Algara, Jandilla) et  Diego Ventura, le rejoneador, complétait le " lorsqu'il jouit d'une certaine notoriété et estime du public.
  • "Caerse del cartel" (tomber du cartel) est le fait pour un Matador d'annuler sa participation à la corrida pour laquelle il avait été engagé.
  • Cartel de Lujo est un programme, une affiche composé de Toreros vedettes.
  • " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cartel/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cartel avec deux toros de Los Espartales. On ne peut célébrer un nouveau triomphe d’Enrique dans son fief de Valencve, car, la nouvelle, est qu’il sortait par la porte de l’infirmerie après une " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cogida/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cogida survenue à son deuxième toro. La blessure peut être considérée sérieuse puisque, hormis le coup de corne dans la cuisse gauche, on craint une rupture des ligaments du genou gauche et une indisponibilité de deux mois. Mais revenons à Enrique Ponce, qui vêtu d’un costume blanc et azabache, à ce qu’on dit, en honneur au FC Valencia, donnait d’entrée l’image d’un torero «qui en voulait», qui semblait vouloir se racheter de son succès timide et discuté de l’avant-veille. Il allait vers le Dans les arènes, ce sont les gradins numérotés découverts ou non où l’on distinguera le tendido bajo et tendido alto selon leur proximité ou éloignement en hauteur du ruedo.

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/ruedo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">ruedo.
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/tendido/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">Tendido 9 de soleil où théoriquement le vent avait moins de prise et bataillait avec un toro, pas très costaud, qui «doutait» avant de charger. Néanmoins, comme avec son deuxième, il mesurait bien les distances au moment des «cites», profitait de l’inertie de charge pour, peu à peu, réduire le tracé, quitte à «perdre» quelques pas pour remettre le toro dans la muleta. Devant ses deux toros Enrique Ponce montrait tout son savoir-faire pour construire des faenas moins artistiques que d’habitude mais pleines d’" href="https://toreoyarte.com/glossaire/entrega/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">entrega. Les naturelles au 2ème étaient une à une, plus liées au 5ème, bien accompagnées d’une rotation de la ceinture, les pieds joints, avant d’être accroché et soulevé en amorçant une passe de poitrine. Une mauvaise chute est sans doute, la cause de la lésion des ligaments du genou gauche. Sans obtenir le grand succès qu’il escomptait, Enrique Ponce s’était montré sous un autre jour, comme un débutant qui se jette dans la bataille et cherche obstinément le succès. Il plaçait une estocade un peu " href="https://toreoyarte.com/glossaire/desprendida/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">desprendida efficace et, donc, coupait une oreille de son premier. Après la cogida c’est « Toñete » qui achevait, plutôt mal, le toro «coupable»….

    Justement les trois exemplaires d’Olga Jiménez, à peu près tous du même poids (la bascule de Valencia semble bloquée entre 530 et 540 kg….) n’étaient pas des mastodontes. Sans les

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/hechuras/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">hechuras des toros de leur origine, ils arboraient des cornes, eh oui ! effilées mais pas scandaleuses, ne montraient pas non plus les vertus qui permettent de grandes faenas mais ils présentaient, plutôt, un manque de classe ou des difficultés qu’Enrique Ponce fut en mesure de résoudre malgré son inattention ou malchance entraînant la cogida.

    Antonio Catalán «Toñete» touchait un toro de Parladé, le 3ème à sortir des toriles, qui donnait de la tête en fin de chaque passe, défaut non corrigé par le débutant. Le dernier, d’Olga Jiménez, manso, coureur et 1 - Se dit du toro qui n’obéit pas aux "cites" des toreros, qui abandonne la suerte de sa propre initiative sans s’intéresser aux capes ou qui sort tout seul de la pique.

    2 - S'applique aussi au banderillero ou picador qui n'appartient pas à une cuadrilla fixe et qui se donc libre (esp: suelto) pour être sollicité à l'occasion par un matador de toros ou novillero et être intégré à l'équipe correspondante.
    Il est rappelé que les matadors de toros sont classés para catégories ou groupes en fonction du nombre de contrats remplis l'année précédente. Ceux du Groupe Spécial sont ceux qui, en 2024, ont toréé un minimum de 37 corridas et sont les seuls à disposer d'une cuadrilla fixe comme le stipule le règlement en cours." href="https://toreoyarte.com/glossaire/suelto/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suelto, se calmait après une pique 1

    1 - Se dit de l’action, plus généralement, du banderillero qui placera les banderilles à la suite de la pose d’un autre banderillero et qui profitera du déplacement du toro sans qu’il ait été mis en suerte.

    2 – Se dit de l’action du toro qui va charger le cheval et son picador sans obéir aux cites à la cape pour son placement - mise en suerte -  et la réalisation selon les règles de la suerte de varas. C’est généralement le cas du toro manso ou d’un toro suelto qui trouve dans sa course, comme obstacle, la cavalerie.

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    1 - Se dit de l’action, plus généralement, du banderillero qui placera les banderilles à la suite de la pose d’un autre banderillero et qui profitera du déplacement du toro sans que ce dernier ait été mis en suerte.
    2 – Se dit de l’action du toro qui va charger le cheval et son picador sans obéir aux cites à la cape pour son placement - mise en suerte -  et la réalisation selon les règles de la suerte de varas. C’est généralement le cas du toro manso ou d’un toro suelto qui trouve dans sa course, comme obstacle, la cavalerie.
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/al-relance/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">al relance
    prise entre les planches et le cheval, il sortait seul de la suivante après un saut à la jugulaire du cheval. «Toñete» mettait en évidence des scories de son toreo pas encore bien posé, de bonnes séries des deux côtés mais mal terminées par la passe de poitrine, sans la toréer en expulsant le toro. Les mises à mort en demi-estocade S’applique à l’estocade dont la direction tend vers l’horizontale, orientation différente de celle de l’estocade idéale.  Au masculin, tendido s’appliquera à la direction du rejón." href="https://toreoyarte.com/glossaire/tendida/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">tendida et " href="https://toreoyarte.com/glossaire/pinchazo-hondo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">pinchazo hondo respectivement étaient toutes deux exécutées en restant sur la face.

    Diego Ventura est le leader incontesté de la tauromachie moderne à cheval. Grand cavalier et dresseur de chevaux pour le rejoneo, il réjouissait les amateurs de cette forme de toreo où les passages et les courses sont censées remplacer les capes et muletas des toreros à pied. En l’occurrence, quelques passages à faux et ratés à la pose des banderilles et du

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/rejon/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">rejón de muerte refroidissaient le public pourtant enclin à applaudir les courses de côté, quiebros et ruades. Beaucoup de banderilles sur l’échine du deuxième des Espartales, bon toro qui à la fin n’en pouvait plus de tant et de vaines poursuites après les magnifiques équidés du Portugais. En particulier, on remarquait la pose avec succès, à deux mains, d’une paire de banderilles, monté sur «Dolar» débarrassé du caveçon. Il tuait d’un rejón ce toro, à bout de force, presque moribond.

    Diego Ventura : silence ; une oreille. Enrique Ponce : une oreille ; blessure. « Toñete » : silence ; un avis et silence.

    Georges Marcillac

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