Bilbao 23 août 2022 – 4ème de Aste Nagusia – De la médiocrité des toros de Garcigrande, il y avait peu de chose à tirer - Ginés Marín coupe une oreille au 5ème.

La famille héritière de Domingo Hernández se répartira en deux jours le gâteau réservé aux élevages à la mode à Bilbao puisque, aujourd’hui, c’étaient les toros de Garcigrande (Justo Hernández, leur représentant) qui étaient à l’affiche et demain ce seront, avec le fer de Domingo Hernández (Dª Concha Hernández leur actuelle propriétaire) des toros de même origine et élevés dans la même finca Garcigrande de Alaraz (Salamanque). La corrida de ce jour faillait à la réputation de cet élevage dont les produits sont habituellement appréciés des toreros vedettes. On se demande d’ailleurs pourquoi un tel élevage, dont la production est si abondante, possédait encore des exemplaires de presque six ans et de plus «réservés» pour Bilbao, une place de première catégorie.  N’auraient-ils pas été vendus à prix de soldes faute d’avoir été retenus auparavant et de moindre garantie en raison de leurs familles ou reatas? Seuls les toros sortis en première et troisième positions étaient âgés de quatre ans ! De présentations normales  - moyenne de poids 576 kg - et souvent bien et même très armés, ils faisaient illusion à la sortie du

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/toril/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">toril pour ensuite montrer des caractères peu propices aux succès des trois matadors á l’affiche : le presque vétéran Miguel Ángel Perera, la vedette montante Ginés Marín et Ángel Téllez, torero révélation de la Saison. Dans le langage taurin, la temporada est la période de l’année réduite à la saison taurine de mars à octobre. Certains toreros font aussi leur temporada aux Amériques - Mexique, Colombie, Pérou, Equateur ou Vénézuela - de novembre à avril.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/temporada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">temporada pour son triomphe à Madrid. Seul le deuxième confirmait son talent par deux faenas  volontaires, intelligentes même, et couronnées par de belles estocades.

Ginés Marín coupait une oreille du 5ème, un mastodonte de 638 kg,

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/veleto/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">veleto, qui recevait un modeste châtiment sous les deux piques règlementaires, mal placée la première et rectifiée, au même endroit la deuxième, le tout bien dosé car le « 
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/bicho/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">bicho » montrait des signes de faiblesse et avait des charges limitées. Pourtant il permettait à Antonio Manuel Punta de briller aux banderilles pour ensuite s’écrouler sur le sable rougeâtre du botxo… Le torero, issu de l’école taurine de Badajoz, devait résoudre le problème suivant : s’il baissait la muleta le toro fléchissait des pattes avant, s’il la levait, la passe terminait par un " href="https://toreoyarte.com/glossaire/hachazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">hachazo. Il toréait avec suavité au début, sans trop « obliger » la charge pour ensuite s’imposer malgré des passages du toro à la limite de la perte d’équilibre. Après une série approximative de la gauche venait le meilleur : une série de Passe de muleta donnée de la main droite. Elle est le pendant du natural (naturelle) donnée de la main gauche.  Dans le derechazo l'épée est également tenue de la main droite et sert de support au tissu de la muleta.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cornada pour l'Alternative de LOPEZ SIMON et Petardo de Nunez del Cuvillo." href="https://toreoyarte.com/glossaire/derechazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derechazos, longs, « templés » qui déclenchait la musique muette jusqu’alors. Une autre série était magnifiquement terminée par un changement de main et, en " href="https://toreoyarte.com/glossaire/remate/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">remate, une El natural ou el pase natural est la passe de muleta donnée de la main gauche, sans l'aide de l'épée pour maintenir la toile ouverte.  En français on parle de "naturelle".

La naturelle, donnée de la main gauche, est dans la conception moderne une passe fondamentale considérée par les puristes comme celle qui révèle réellement la qualité et la profondeur d'un torero.  Sans l'aide de l'épée pour ouvrir la muleta et agrandir sa surface, le torero doit citer et guider le toro avec une toile réduite et donc une exposition supérieure. Peuvent varier la hauteur à laquelle est tenue la muleta, la position du corps (de face, de trois-quart, de profil), la façon de positionner les pieds (joints, écartés, en chargeant ou déchargeant la suerte), la manière de tenir l'estaquillador (à son extrémité, au centre ou plus en avant), le moment où la passe est donnée (en début de faena en tant qu'entame, en pleine faena ou en final), l'importance de la série soit avec un grand nombre passes liées, soit seulement deux ou trois liées au remate.

        

        


On distinguera la naturelle "aidée", pour assujettir la muleta avec l’épée – ayuda – en présence de vent ou bien offrir plus de surface à la muleta au début d’une série.  L'usage de l'épée  en naturelle "aidée" peut aussi imprimer un effet de style à la passe.

         

Natural con dos muletas

Originalité du novillero colombien, Santiago Sánchez Mejía qui, le 6 février 2017 à Valdemorillo, toréait son deuxième novillo avec deux muletas.

                    

Pour cette suerte, il s’agit de faire passer le toro alternativement sur la corne gauche - pase natural - et sur la corne droite, la muleta non montée de l’épée, donc naurelle de la droite. Lors du  cite la muleta qui ne torée pas est repliée sous le bras et l’autre est déployée  lorsque le toro arrive a jurisdicción et ainsi alternativement. Pour la réussite de cette suerte, il est indispensable que  le toro montre la même noblesse de charge des deux côtés. Le remate de la série pourra être une passe de poitrine, selon le choix du torero, sur une corne ou sur l’autre.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/el-pase-natural/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">naturelle « évanouie » la muleta frôlant le sable avec douceur. Le sommet de la faena. D’autres derechazos pieds joints et compas ouvert avant de tomber dans des passes totalement inutiles, deux circulaires inversées et quelques passes chiffonnées avant de cadrer le toro et porter une belle estocade, parfaite d’exécution malgré la perte de la muleta. Une oreille. Le 2ème, " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornivuelto/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cornivuelto – indice de son « grand » âge – n’était pas fixé dans la cape de Ginés Marín et perdait l’équilibre à la sortie  d’un quite d’Ángel Téllez par chicuelinas. La faena s’avérait insipide par faute du toro qui se déplaçait sans entrain dans la muleta persuasive de Ginés Marín. Des passages forcés, liés certes, sans classe, avant que ne soit portée avec décision une bonne estocade et un " href="https://toreoyarte.com/glossaire/descabello/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">descabello foudroyant.

Miguel Ángel Perera affrontait d’entrée un toro hondo qui répétait dans la cape sans grande vigueur ni

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/codicia/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">codicia, qui semblait aussi tendre vers les barrières. MAP l’en sortait sans brio pour ensuite le placer pour les piques, la première bien placée, la seconde surprenant le picador  sans planter la puya. Ce toro assez statique au deuxième tiers permettait toutefois, dans un élan sur la gauche, à Curro Javier de clouer une superbe paire de banderilles. Ovation et saluts. La faena était toute à l’avantage de MAP qui, comme se jouant du toro, dessinait un grand nombre de passes, muleta convaincante pour un toro de très grande noblesse (autrefois qualifié de babosa – esp : limasse), La faena trop prolongée ennuyait le public…  et le " href="https://toreoyarte.com/glossaire/pinchazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">pinchazo final suivi d’une estocade verticale " href="https://toreoyarte.com/glossaire/desprendida/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">desprendida valaient tout juste une ovation et… le toro était applaudi à l’" href="https://toreoyarte.com/glossaire/arrastre/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">arrastre. Le 4ème,