Madrid 09 juin 2024 – Corrida de Bienfaisance – Fernando Adrián oublié et retrouvé, récidive et sort en triomphe par la Grande Porte.

La corrida de Bienfaisance pourrait être considérée la dernière de la San Isidro 2024 bien que par tradition elle était programmée quelques jours après avec les vainqueurs de la

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/feria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">feria madrilène. Cette année, il n’en était rien. Le " lorsqu'il jouit d'une certaine notoriété et estime du public.
  • "Caerse del cartel" (tomber du cartel) est le fait pour un Matador d'annuler sa participation à la corrida pour laquelle il avait été engagé.
  • Cartel de Lujo est un programme, une affiche composé de Toreros vedettes.
  • " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cartel/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cartel
    en avait été fixé en même temps que celui de la feria complète c’est-à-dire dès février! Morante de la Puebla était annoncé avec Sébastien Castella, triomphateur, lui, de l’édition 2023, et Fernando Adrián, torero révélation de l’an dernier et repêché pour cette corrida alors qu’il ne figurait pas sur l’affiche de la San Isidro achevée la veille. Morante souffrant et ayant momentanément cessé toute activité, la " href="https://toreoyarte.com/glossaire/empresa/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">empresa Plaza 1 ne le remplaçait pas et la corrida était réduite à un mano a mano pour des toros de Garcigrande, lot incomplet puisque était incorporé un exemplaire de El Pilar. Seule, l’Infante Elena de Bourbon présidait dans la loge royale cette corrida en l’absence du roi Felipe VI… peu aficionado a los toros. Le lleno habituel n’était pas atteint mais c’est devant les gradins combles que se déroulait cette corrida qui voyait un nouveau triomphe de Fernando Adrián qui, rappelons-le était sorti par la Puerta Grande de Las Ventas en deux occasions l’an passé. les 31 mai et 17 juin (corrida de Bienfaisance, déjà) mais sans contrat pour la San Isidro 2024!!

    Les toros de Garcigrande ne furent pas à la hauteur de l’évènement. Sans les

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/hechuras/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">hechuras requises à Madrid, sauf le 6ème qui alliait physique et " href="https://toreoyarte.com/glossaire/trapio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trapío avec ses 597 kg., les garcigrandes se caractérisaient par leur faiblesse et les deux meilleurs du lot échurent à Fernando Adrián. Quant au toro de El Pilar, sorti 3ème, il ne durait que l’espace de quelques muleta”, une passe quelconque ou bien une passe technique et profonde.

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">CORNADA À CURRO DÍAZ ; MANOLO GONZALEZ DÉCASTÉS" href="https://toreoyarte.com/glossaire/muletazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">muletazos sans rien de race ni transmisión.

    Sébastien Castella ne fixait le premier qu’au centre du

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/ruedo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">ruedo après un capoteo infructueux près des tablas. C’est après les piques anodines qu’intervenait un quite de Fernando Adrián par tafalleras, Passe(s) de cape pouvant :


    Dans cette passe de cape le torero cite comme pour une véronique puis il effectue une rotation de la cape pour présenter l’envers du

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/capote/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">capote, la main contraire imprimant le mouvement de la cape, la main du côté de la sortie passant le long du corps et vers la hanche.

    C’est une passe attribuée à Jesús Córdoba, torero mexicain (1927-2016) qui l’exécuta pour la première fois en 1954 à Mexico dans une improvisation de tafallera par le bas.

                                " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cordobina/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cordobina et une superbe demi-véronique. Sébastien Castella ne pouvait faire qu’y répondre par chicuelinas, tafalleras, largas et la C’est un lance, passe de cape, exécutée à une main par le haut, comme remate d’une série de véroniques suivie de la demi-véronique, semblable à une passe de poitrine de muleta. Son créateur fut le torero mexicain Luis Briones (1920-1981).

    Cette passe peut être aussi réalisée un genou en terre.

     
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/brionesa/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">brionesa
    de remate. Le brillant " href="https://toreoyarte.com/glossaire/tanteo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">tanteo de muleta qui suivait donnait un ton prometteur à la faena qui peu à peu révélait les forces limitées du toro. Après une série de naturelles et une autre de Passe de muleta donnée de la main droite. Elle est le pendant du natural (naturelle) donnée de la main gauche.  Dans le derechazo l'épée est également tenue de la main droite et sert de support au tissu de la muleta." href="https://toreoyarte.com/glossaire/derechazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derechazos “templés”, les derniers en redondo, le toro ne passait plus pareil, se défendait dans la muleta. Les naturelles, une à une, l’arrimón inutile, étaient la cause de l’inflexion négative de cette faena terminée par deux " href="https://toreoyarte.com/glossaire/pinchazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">pinchazos suivis d’une estocade caidilla. Il ne se passait rien au 3ème de El Pilar. Au 5ème, on notait sa faiblesse manifeste sous les piques et le los "medios".- et celle du centre.
    3 – On appelle aussi le tercio de quites le moment où, entre chaque pique et après la dernière, les toreros rivalisent par des séries de passes de cape selon un ordre défini.
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/tercio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">tercio
    de banderilles avec un magnifique José Chacón. Avec métier, Sébastien Castella maintenait sur pattes un toro qui faisait preuve de  bravoure pour charger des passes suaves alors que les forces lui manquaient. Malheureusement ce Ensemble des mouvements et passes du matador avec la muleta avec pour objectif final celui de mettre en suerte le toro pour la mise à mort." href="https://toreoyarte.com/glossaire/trasteo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trasteo n’avait que peu d’intérêt avec un toro qui aurait dû être renvoyé aux corrales. Un estocade en terminait avec ce quinto malo

    Fernando Adrián ne perdait pas de temps pour recevoir le 2ème de Garcigrande par quatre 1

    Passe de cape. Placé de face, lorsque le toro arrive a jurisdicción, le torero passe le bras qui guide la passe au dessus de sa tête et présente l’envers de la cape du coté opposé pour donner la sortie. La cape tenue à deux mains est passée au-dessus de la tête par la main qui guide la passe (droite pour passer le toro à gauche et vice versa),  le torero effectuant une rotation du corps dans le sens inverse de la trajectoire du toro pour se retrouver de nouveau face à lui pour pouvoir enchaîner une nouvelle passe.  Lorsque la passe est donnée à genoux, farol de rodillas, il n'y a pas toujours de rotation du corps car le torero se relève souvent dès le mouvement terminé.  On devrait la création du farol à Manuel Domínguez « Desperdicios » (1816-1886) qui la réalisait la première fois en 1855 à Madrid.

    Il s'agit d'un medio farol  lorsque le torero fait passer le toro par devant sa poitrine avec le même geste des bras sans effectuer de rotation du corps, avec l'objectif de passer la cape dans son dos pour ensuite réaliser une gaonera ou une caleserina.

    A ne pas confondre avec farol invertido (farol inversé). 


    Medio Farol


    Farol de Rodillas

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    Passe de cape. Placé de face, lorsque le toro arrive a jurisdicción, le torero croise le bras contraire au dessus de sa tête et élève les deux bras de manière à présenter l’envers de la cape tenue à deux mains.  La cape passe au-dessus de la tête du torero qui effectue une rotation du corps dans le sens inverse à la trajectoire du toro pour se retrouver de nouveau face à lui et enchaîner une nouvelle passe. On devrait sa création à Manuel Domínguez "Desperdicios" (1816-1886) qui la réalisa la première fois en 1855 à Madrid.

    Lorsqu' exécutée à genoux on parle de  farol de rodillas.

                          

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/farol-2/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">faroles
    à genoux et la demi-véronique. Très peu piqué, le toro indiquait une certaine faiblesse mais le traitement apporté par le Madrilène le maintenait sur pattes en lui prodiguant un large répertoire de passes dont la vertu première fut la bonne facture et l’absence d’accrochaages de muleta. Derechazos et naturelles se succédaient agrémentés de capeina ou Passe de muleta pouvant être réalisée soit avec la main droite, soit avec la main gauche habituellement en guise d'adorno ou de remate d'une série (main gauche) et parfois en ouverture de série (main droite). Cette passe a été immortalisée dans un style très personnel par Juan Belmonte (1892-1962).

    Lorsque le toro arrive à hauteur de la ceinture, à mi-passe, le torero effectue une rotation sur lui-même en sens inverse de la trajectoire de l’animal, s’enroulant dans la muleta. Selon le style du torero et la position des bras, le molinete peut être confondu ou assimilé au kikiriki.

                     


    Molinete belmontino por Juan Belmonte


     

    Molinete belmontino por Morante de la Puebla

    Le molinete s'exécute aussi à genoux.  C' est une 

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/suerte/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suerte   créée par le torero mexicain Fermín Espinosa « Armillita Chico » (1911-1978). Pour cette passe,  lorsque le toro entre en jurisdicción, tête dans la muleta, le torero met ses genoux en terre et vire sur lui-même, enroulé dans la muleta. C’est une fioriture qui requiert néanmoins du tempo pour ajuster le mouvement du corps du torero au passage du toro déjà « embarqué » dans la muleta.


     " href="https://toreoyarte.com/glossaire/molinete/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">molinete en début de série et passes del 1Mépris – En tauromachie s’applique à la passe nommée pase del desprecio qui clôt une série de passes de muleta. Ce remate consiste en une passe basse, à gauche, pieds joints, qui efface la muleta de la vue du toro dans le but de l’arrêter et le défier et « sortir » élégamment de la suerte. Au Mexique, cette passe est aussi appelée pase del desdén.
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    Voir Pase del Desprecio
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/desprecio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">desprecio
    en final. Des bernadinas, liées a une diamantina et Passe de poitrine. C’est la passe classique et fondamentale de conclusion d’une série de passes telles que les derechazos ou naturelles. Elle peut servir de remate à d’autres passes de muleta et elle est considérée comme une passe de "libération" c’est-à-dire qu’elle permet au torero d’éloigner le toro, de se "libérer" de la présence rapprochée du toro après une série. Elle est le modèle du pase cambiado ou pase contrario (comme elle était désignée autrefois en opposition à la passe naturelle ou pase regular) par le fait que le torero donne la sortie du côté opposé à celui de la main qui tient la muleta et fait défiler le toro par la poitrine que ce soit en une trajectoire rectiligne, semi-circulaire ou circulaire. Comme dans tous les pases cambiados cette passe s’effectue avec le coté opposé de la muleta (l'envers par rapport aux pases naturales) et par le haut. La passe de poitrine s’exécute de la main droite ou de la main gauche. Elle peut être interprétée genou fléchi ou genou en terre.

          

           

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/hombros/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">a hombros du Plumaçon." href="https://toreoyarte.com/glossaire/pase-de-pecho/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">pase de pecho. Une grande estocade parachevait une faena légère qui avait fait son effet sur le public. Une oreille. L’insignifiance de quelque trasteo à la cape et à la muleta au 4ème, " href="https://toreoyarte.com/glossaire/invalido/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">invalide mais maintenu en piste, justifiait l’abandon de Fernando Adrián, ridiculisé par des olés moqueurs. Sans l’espace de quelque capoteo d’essai, Fernando Adrián recevait le dernier garcigrande  par des véroniques gagnant du terrain jusqu’au centre du ruedo, Alberto Sandoval ménageait ce toro sous deux piques soutenues mais rapidement relevées. Deux bonnes paires de banderilles d'A¡Ángel Otero profitaient d’un bon déplacement du toro comme lors du début de faena de muleta en répondant à deux péndulos, passe de poitrine suivis de passes en redondo, le tout exécuté à genoux par Fernando Adrián qui marquait ainsi ses intentions pour gagner si posible une nouvelle oreille. Il donnait de la distance aux cites pour des séries de derechazos et naturelles et des variétés dans les remates ou fantaisies de passes dans le dos. Les ayudados par le haut et par le bas, des doblones et la passe de poitrine à genoux composaient une fin de faena brillante avant de porter une estocade défectueuse accidentelle  - glissade au moment de passer la corne – rapidement compensée par une nouvelle, celle-ci en bonne place d’effet rapide. Une oreille était fortement demandée et concédée et une nouvelle Puerta Grande assurée.

             

    Sébastien Castella: un avis et silence; silence; silence. Fernando Adrián: une oreille; silence; une oreille. Sortie a hombros. José Chacón de la cuadrilla de Sébastien castella saluait aux banderilles au 4ème. 21.834 spectateurs.

    Georges Marcillac