José Falcón - Témoignage

En écrivant l'article  "José Falcón n’a pas tué « Cuchareto »."  il y a quelques temps déjà, j'avais le secret espoir qu'il déclencherait des témoignages.  Même s'il a fallut attendre un peu, ce moment est venu en la personne de Jacky Rousse qui après avoir proposé un bref commentaire publié au bas de l'article en question, m'a renvoyé un témoignage détaillé qui me semble historiquement intéressant.  C'est pour cette raison que je vous le propose ici, sous forme de chronique, en honneur d'un torero qui a donné sa vie pour vivre sa passion dans des conditions difficiles qui donnent tout son sens à l'existence de la tauromachie.

Témoignage de Jacky Rousse:

Effectivement j'étais présent à cette corrida du 11 août 1974.  Le déroulement de cet événement n'est certainement pas ce qui a été décrit par les médias de l' époque.

J'étais ami et "compañero" de José Falcon, j'étais dans le callejon à quelques mètres de cette dramatique

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cornada.

A divers moments le toro qui était "un toro de sentido" avait prévenu le torero de ses intentions notamment pendant la pose des banderilles le toro coupait les trajectoires et se plaçait déjà sur la sortie du torero. Mais pour notre brave José le risque méritait d'être pris,  eh oui ! cette année là il avait été le meilleur  torero de Bilbao, un triomphe à Barcelone était important les promesses de l'

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/empresa/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">empresa Balana était là. José Falcon était un torero de deuxième plan c'était "son année" comme il le disait souvent.

Après une série de "Passe de muleta donnée de la main droite. Elle est le pendant du natural (naturelle) donnée de la main gauche.  Dans le derechazo l'épée est également tenue de la main droite et sert de support au tissu de la muleta.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/derechazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derechazo" difficile déjà, mais oh combien valeureuse, il entreprit une El natural ou el pase natural est la passe de muleta donnée de la main gauche, sans l'aide de l'épée pour maintenir la toile ouverte.  En français on parle de "naturelle".

La naturelle, donnée de la main gauche, est dans la conception moderne une passe fondamentale considérée par les puristes comme celle qui révèle réellement la qualité et la profondeur d'un torero.  Sans l'aide de l'épée pour ouvrir la muleta et agrandir sa surface, le torero doit citer et guider le toro avec une toile réduite et donc une exposition supérieure. Peuvent varier la hauteur à laquelle est tenue la muleta, la position du corps (de face, de trois-quart, de profil), la façon de positionner les pieds (joints, écartés, en chargeant ou déchargeant la suerte), la manière de tenir l'estaquillador (à son extrémité, au centre ou plus en avant), le moment où la passe est donnée (en début de faena en tant qu'entame, en pleine faena ou en final), l'importance de la série soit avec un grand nombre passes liées, soit seulement deux ou trois liées au remate.

        

        


On distinguera la naturelle "aidée", pour assujettir la muleta avec l’épée – ayuda – en présence de vent ou bien offrir plus de surface à la muleta au début d’une série.  L'usage de l'épée  en naturelle "aidée" peut aussi imprimer un effet de style à la passe.

         

Natural con dos muletas

Originalité du novillero colombien, Santiago Sánchez Mejía qui, le 6 février 2017 à Valdemorillo, toréait son deuxième novillo avec deux muletas.

                    

Pour cette suerte, il s’agit de faire passer le toro alternativement sur la corne gauche - pase natural - et sur la corne droite, la muleta non montée de l’épée, donc naurelle de la droite. Lors du  cite la muleta qui ne torée pas est repliée sous le bras et l’autre est déployée  lorsque le toro arrive a jurisdicción et ainsi alternativement. Pour la réussite de cette suerte, il est indispensable que  le toro montre la même noblesse de charge des deux côtés. Le remate de la série pourra être une passe de poitrine, selon le choix du torero, sur une corne ou sur l’autre.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/el-pase-natural/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">naturelle d'anthologie" de " href="https://toreoyarte.com/glossaire/frente/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">frente" là le toro ne lui laissa aucune chance et la cornada fut terrible.

José Falcon visiblement un bref instant ne s'est pas rendu compte de la gravité de sa blessure, il se releva et fit un geste d'apaisement vers le public qui hurlait d’effroi et c'est alors qu il porta sa main a sa jambe gauche d'où s'échappait un flot de sang impressionnant, ses derniers mots furent pour son fidèle 1er

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/banderillero/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">banderillero ex " href="https://toreoyarte.com/glossaire/matador/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">matador de toros Antonio de Jésus "me ha dado fuerte" il m' a blessé  grave.

Manolo Cortés a tué Cuchareto de Hoyo de la Gitana N° 11 poids 506 Kg

Antonio de Jésus a accompli un tour d honneur pour son matador.

La suite, nous avons connu des moments terribles faits d'informations venant de l'infirmerie de la plaza tantôt rassurantes,  tantôt  inquiétantes.

Le chirurgien de la plaza ce jour là  était le docteur Olivo Millet éminent specialiste en "torotomatologia"

José est décédé le soir même vers 22 heures. Bien que en été cette nuit  me parue être longue et plus noire qu'à l’accoutumée.

Cette version est la véritable et peut être confirmée par la cuadrilla de José Falcon à savoir Antonio de Jésus, Adolfo Lafuente, son mozo de

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/espada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">espada Vicente de la Calle Fabian Herrero et Victor, et bien entendu Rosita son épouse qui était à son domicile de Masnou près de Barcelone.

Marre d'entendre et de lire des bêtises de gens qui n'étaient pas présent ce jour là.

Merci à vous de vous être intéressé a l'histoire  de José Falcon et d avoir aidé à la vérité.

Jacky ROUSSE

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