Mont-de-Marsan – 17 juillet 2025 – 2ème de La Madeleine. Miguel Ángel Perera coupe deux oreilles au 4ème primé de la vuelta al ruedo. Corrida sans histoire de Santiago Domecq. Une oreille pour Tristan Barroso.

Les toros de Santiago Domecq venaient à Mont-de-Marsan avec une réputation qu’ils n’ont pas soutenue si l’on excepte “Cautivo”, le 4ème, un cinqueño dont la vertu fut de tenir le coup jusqu’à la fin obéissant au régime de poder de Miguel Ángel Perera. Le reste du lot n’offrait pas de difficultés majeures, certains donnant des signes de mansurronería au sortir du cheval ou à en fin de faenas. Emilio de Justo, égal à lui-même, remplissait son contrat sans éclat et Tristan Barroso, à sa troisième corrida piquée, donnait de lui-même à la satisfaction du public montois.

Les santiago-domecq de donnèrent sans doute pas je jeu que l’on attendait d’eux. À leur réception à la cape, ils restaient un peu en dedans d’une charge qui devenait plus allègre au fur et à mesure des tercios ce qui est positif car, de la sorte, était vérifiée cette pointe de caste qui en fait la différence des autres marques “Domecq”. Deux cinqueños de septiembre 2020 tombaient aux mains de Tristán Barroso et de Miguel Ángel Perera respectivement et c’est le deuxième qui assurait le succès du torero d’Extremadure et celui plus mitigé de l'hispano-français-landais Tristan Barroso. Les toros élevés dans des fincas de  Jerez de la Frontera possédaient des physiques variés, longs de corps certains, pas très enmorrillados, la croupe plus fine et les des encornures modestes au gré de certains spectateurs qui protestèrent dès leur sortie en piste. Face aux picadors, on relevait le bon oficio de Juan Bernal au 5ème qui soutenait la charge du toro, sans excès mais avec précisión et au bon endroit. Seuls les deux santiago-domecq, échus à Tristan Barroso montraientt une certaine mansedumbre  plus manifeste au 6ème.

Miguel Ángel Perera, sobre et dominateur, ressortait son style et répertoire habituels sans trop de succès avec son premier, qui se freinait du train arrière dans ses charges, fléchissait des pattes avant. Une estocade verticale desprendidavenait à bout de l’animal quand sonnait un avis. Au 4ème, les véroniques d’accueil etait meilleures, la charge du toro aussi évidemment. Celui-ci poussait  fort jusqu’aux tablas la cavalerie aux deux piques que lui plaçait Antonio Sánchez. Emilio de Justo animait son quite par tafalleras ajustées et deux largas de remate; le toro avait répondu ce qui incitait MAP à entrer dans le jeu et après un demi-farol, la cape dans le dos, il égrenait de brillantes gaoneras terminées par deux brionesas. La faena à genoux, pour commencer avec trois cambios por la espalda liés en redondo sur la droite, était suivie par plusieurs séries de derechazos et naturelles, comme il se doit, sans l’étincelle - la chispa – qui donnerait quelque chose de plus à ce trasteo bien ficelé, avec les scories  de la jambe contraire défaussée peu ou prou évidentes du public et parfois le corps penché pour se détacher de la trajectoire constante du toro allongeant et maîtrisant les passes mais effaçant toute esthétique à la suerte. Par ailleurs, ce toro fut le parfait collaborateur, brave bien sûr. L’estocade entière, trasera et caídilla. efficace, déclenchait la demande d’oreille(s), accordées ainsi que la vuelta al ruedo du nommé “Cautivo-4”.

        

Emilio de Justo, passant après MAP et pour ses liens landais intimes ne pouvait pas rester en deça de la tournure qu’avait pris la course. Il se jettait dans la bataille surtout au cinqième, faena débutée à genoux pour une série de la droite en redondo et passe de poitrine. L’accélération des passes, la charge exortée à la voix, enlevaient à ce toreo mécanique ce “je ne sais quoi” qui aurait donné à ce trasteo plus de relief et surtout une meilleure communion avec le public. Les passes de poitrine étaient appliquées en courbe, les naturelles dessinées par le bas par les vuelos de la muleta, certaines sans l’épée ayuda de la droite (c’est la mode) et des manoletinas pour terminer précédaient un pinchazo vertical et un trois-quarts d’épée. Un avis. Le 2ème, qui avait pris la vitesse supérieure après de deuxième tiers, permettait un trasteo de passes fondamentales, plus de naturelles, “templées“, certaines, mais sans lenteur. Souvent presque toujours de profil, Emilio de Justo n’éveillait pas de grandes réactions du public… Peut être la corne droite n’engageait pas à toréer que de ce côté et surtout de l’éviter au moment de la mise à mort. D’où, deux pinchazos en se profilant de loin et en prenant la tangente. Un avis.

Tristán Barroso prenait part aux quites des toros de Emilio de Justo par chicuelinas et véroniques et larga en remate respectivement Aux toros qui lui revenaient, le jeune matador dût appliquer les suertes et les gestes bien appris à son premier, peu piqué mais peu vaillant non plus, qui ne se livrait pas et ne passait pas dans la muleta comme Tristán l’aurait voulu, ce qui l’obligeait à “rompre” et les ayudados por alto par le haut d’abord, par le bas ensuite, étaient “protestés” par ce toro peu agréable. Une estocade entière un peu arrière, portée avec facilité et efficacité valait l'ctroi d'une oreille. Le dernier fut celui de la plus évidente mansedumbre, bizco de la corne droite, veleto de la gauche, le plus léger du lot (et les poids non affichés!!) sortait seul des piques et se dirigeait vers le toril, presque pas piqué et indiscipliné aux banderilles. Avec ce matériel Tristán Barroso fit ce qu´il devait faire, “citer” de loin, intéresser le toro qui réduisait ses charges dès son passage à la muleta. C’est à la mise à mort que cela se compliquait, ce toro qui avait encore des pattes se déplaçait d’un côté et de l’autre au moment de le mettre en suerte. Résultat un bajonazo! A revoir ce jeune matador avec un peu plus d’experience et de suerte au sorteo.

                       

Miguel Ángel Perera: un avis et silence; deux oreilles. Emilio de Justo; un avis et silence; un avis, ovation et saluts. Tristán Barroso: un avis et une oreille; un avis et silence. Jesús Diez “Fini” et Vicente Herrera de la cuadrilla de MAP saluaient après la pose des banderilles au 4ème. le toro “Cautivo-4” né en septiembre 2029 était primé de la vuelta al ruedo. Chaleur etouffante. Des vides aux gradins de soleil…

Georges Marcillac

Photos . La Vuelta a los Toros.

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