Feria de l'Art et de la Culture Première. Ce sont lidiés, devant une demie Arène, un Lot bien présenté de Valdefresno, inégal en caractéristiques physiques et en comportement.
Le premier Valdefresno combattu par Curro DIAZ est enmorillado, bien armado, cornalon. Il rentre dans le capote avec la tête à mi hauteur ce qui explique qu'il l'accroche. Jose Manuel Montoliù qui s'est positionné le long des planches du tendido 8 en retrait du cheval, trébuche lorsque le bicho vient sur lui et est violemment poussé en se relevant alors que les capotes sont peu rapides à se mobiliser. L'animal va au cheval pour une première pique bien positionnée sous laquelle il pousse et reste trop longtemps. Du coup le bicho en sort parado et retourne au cheval sans pousser. Il est mal lidié en banderilles. La dernière paire de Montoliù est supérieure en attitude et exécution. Dans les premiers muletazos le Valdefresno entre suavement mais sans attaquer. Ces caractéristiques permettent deux excellentes série droitière par le bas de DIAZ, la deuxième terminée en cambio de mano et pecho a gusto. A partir de ces quelques 12 passes le toror change et va a menos. Pourquoi les toreros acceptent ils les mauvaises lidias et tardent-ils à toréer les bon toros ? Parfois les premiers muletazos d'essai sont superflus. Le Valdefresno est matado par pinchazo et entière basse, en décomposant les temps, d'effet rapide. Salut au tiers avec division. Encore une opportunité perdue. Le second de DIAZ a moins de qualités. Il est encore mal lidié par une cuadrilla absente ce jour. On laisse le Valdefresno aller au cheval dès sa sortie en piste. Puis l'animal est distrait, tardo, venant à l'engaño à contre temps alors que le vent gêne. Entière caida et silence .
Cesar JIMENEZ reçoit en premier le plus petit du lot un peu "culo pollo", bien armado et cornalon. Le toro est distrait et essaye de sauter la barrière. Alors qu'il veut aller au cheval de loin on l'en empêche et on l'envoi al relance. Le bicho veut enlever la vara et est très mal piqué. La deuxième en arrière est courte. David MORA entre en quite pour donner des Chicuelinas et est victime d'un sérieux voltereton dans lequel le toro lui découpe la taleguilla. Le torero vaillant termine le quite. Le Valdefresno se réveille en banderilles mais n'en demeure pas moins tardo. L'animal est incertain, laisse son torero descolocado par moments car son embestida est irrégulière. JIMENEZ arrive à lui voler quelques muletazos liés à gauche mais n'est pas à l'aise dans l'ensemble. Pinchazo, entière basse et atravesada et descabello. Silencio. Le second de JIMENEZ lance les pattes dans le capote et sort la tête haute. Peu piqué et mal lidié en banderilles. La faiblesse liée au manque de fond et de combativité génère une faena qui en reste à des tentatives irréalisées. Demie épée bien placée en perdant la muleta.
Le gagnant du jour est DAVID MORA plus, me semble t-il, par son attitude que par le résultat artistique et technique. Son premier Valdefresno, presque homonyme du toro triomphateur de Seville, le premier des deux Bilaneros du jour, est un toro harmonieux, bien armado, rabilargo. Le trasteo debute par un moment de pure toreria qui marque la rétine à jamais. Les véroniques de MORA sont belles, torées et fêtées. MORA trébuche et alors que le bicho se retourne pour l'embister, lui encore à terre, et alors qu'il n'y a pas de temps pour s'échapper, il reste à genoux et donne une larga cambiada de recours qui prends une signification immense, s'agissant d'un geste d'une grande toreria qu'il enchaine avec une brionesa victorieuse. OLE torero, OLE !!!!!!! Bilanero s'avère être un grand toro que Mora mène au cheval dans des delantales maitrisés. Bien piqué par deux fois, Bilanero s'emploi de mas a menos. La première pique est trop longue avec carioca. Il aprt de loin pour la deuxième rencontre. Israel de Pedro est applaudi. Quite de MORA par véroniques en deux parties car le bicho trébuche. Brindis au public. Le toro est au burladero du 8 et MORA au tercios du 9. Il donne un Pase del Pendulo suivi d'une capeina alors que le bicho trébuche à nouveau. La vision de ce toro qui veut manger la muleta est magnifique. Et c'est là le problème car le bicho n'a pas la force pour aguanter la qualité de son embestida. Toute la faena il trébuche et MORA ne trouve par le rythme, ni la hauteur adéquate pour éviter le saccadé qui en résulte. Il y a des passes de qualité certaines liées mais avec une sensation de ne pas avoir vécu ce qui aurait pu être. A ces piques à rallonge en cariocas !!!! Combien de mauvaises lidias nous privent de grandes faenas. L'épée est défectueuse, en arrière et desprendida, mais d'effet rapide. La pétition est majoritaire. Une oreille pour un toro qui aurait perdre les deux. Aplausos al toro. Le dernier de la tarde est fin et corniapretado. Belles véroniques de MORA dans lesquelles le toro perd déjà les mains. Mal et peu piqué le toro se casse la pointe gauche sous le peto. Le Valdefresno montre une tendance claire à vouloir aller au toriles. MORA va brinder au tendido 4 sans trouver le destinataire. C'était le terrain dans lequel il aurait du toréer le bicho. Il revient cependant l'entreprendre en sombra. Dans les premiers muletazos le bicho se retourne à l'envers. MORA attends 4 séries avant de laisser le toro choisir son terrain. De ces séries on ne ressort que trois naturelles lentes par le bas après lesquelles le toro change de terrains. C'est en toriles que MORA connecte avec le public dans la dernière tanda. Il porte une épée desprendida et en arrière de laquelle il sort accroché sérieusement. Aviso, descabello, et oreille populaire pour le courage et la volonté de MORA. Puerta Grande avec division venant de 7.