Passe haute de adorno spectaculaire, qui s’exécute en fin de faena, pieds joints face au toro, la muleta tenue de la main droite avec l’épée. Lorsque le toro arrive à hauteur de la muleta, le matador lève le bras pour donner la sortie, la muleta frôlant l’échine du toro - de pitón a rabo, selon l’expression consacrée. Le toro passé, le torero effectue une rotation en sens contraire à la direction du toro pour se retrouver de nouveau face à lui pour enchaîner une nouvelle passe. La giraldilla doit son nom au critique taurin Don Ventura en 1942 pour le mouvement de rotation du corps du torero et de la muleta comme le ferait une girouette (esp: giralda) à figure humaine.
On pourrait comparer la giraldilla avec la manoletina avec la différence que la main gauche ne tient pas la muleta par le faldón et reste libre maintenue le long du corps. D’ailleurs la manoletina était appelée giraldilla avant que Manuel Rodríguez « Manolete » ne la mette à la mode bien que son origine soit due à Victoriano de la Serna (1910-1981) - appelée alors lasernina - et que, lui-même, la attribuait au torero comique Rafael Dutrus « Llapisera » (1892-1960)