C’est une des passes classiques du toreo de cape - lance - qui s’exécute pieds joints le plus souvent, capote tenu comme pour une véronique. Lorsque la tête du toro est dans la cape, le torero effectue une rotation en sens inverse de la trajectoire du toro, s’enroulant dans la cape, pour ensuite se trouver de nouveau en position pour enchaîner une nouvelle passe. José Tomás et Julián López « el Juli » ont récemment interprété cette passe en citant jambes écartées (ou figuratif : compas ouvert. NDLR)
L’inventeur de cette passe est le torero sévillan Manuel Jiménez « Chicuelo » (1902-1967) qui l’improvisa une fois comme un recorte, pour ensuite la perfectionner et en faire une passe de son répertoire. Il est toutefois dit et contesté que Rafael Dutrus « Llapisera » torero-comique de Valence fut le précurseur de cette passe…
Depuis sa création, la chicuelina fait presque obligatoirement partie de tous les quites à la cape, en série de passes ou bien comme de nos jours, intercalée avec d’autres lances. De même, son exécution va dépendre de son auteur et des toreros comme Antonio Bienvenida, Paco Camino, José María Manzanares (père) et actuellement Morante de la Puebla ou José Tomás lui ont apporté un caractère et esthétique personnels. La différence des styles réside dans la position et hauteur des bras et mains du torero, plus ou moins basse la main qui torée, la lenteur du mouvement de la cape, pieds joints ou compas ouvert, de face ou de trois-quarts.
Il existe d’autres formes de chicuelinas: pour amener le toro au picador, c’est la chicuelina al paso ou marchée qui est une forme de galleo ; la chicuelina de rodillas à genoux.
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