Fallas de Valencia (I) Andrés Roca Rey : une étoile est née !

Roca ReySi on compare les mano a mano taurins aux duels d’autrefois on peut dire que le premier des Fallas 2016 s’est joué à épées mouchetées – pas celles de matadors évidemment – tant les toros de Victoriano del Río et de Cortés (1er, 4ème et 5ème) du même éleveur de San Agustin de Guadalix (Madrid) étaient impropres à un tel évènement où se mesuraient le jeune loup Andrés Roca Rey de Lima (Pérou) et Alejandro Talavante,

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/figura/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">figura confirmé de Badajoz. En effet, sortaient des torils des mansos (2ème, 4ème et 6ème) qui échouaient dans " href="https://toreoyarte.com/glossaire/capote/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">capote et " href="https://toreoyarte.com/glossaire/muleta/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">muleta du péruvien alors que les trois autres n’étaient guère meilleurs et duraient peu dans les faenas du torero d’Extremadura. Quant à la présentation, de poids divers et armures correctes sans plus, seul le 5ème, un Toro dont la robe est de couleur rougeâtre, plus ou moins prononcée, souvent accompagnée de la particularité ojo de perdiz, auréole plus claire autour des yeux comme l'ont les perdrix. (Photo de droite)

                      
Autre particularité: Le toro colorado dont la robe présente des taches de même couleur mais plus sombres est désigné comme colorado " href="https://toreoyarte.com/glossaire/anteado/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">anteado.

Toro colorado" href="https://toreoyarte.com/glossaire/feria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">Feria de Fallas – Défi en solitaire accompli de "Román”. Emotions et sortie a hombros.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/colorado/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">colorado salpicado de 595 kg. avait un " href="https://toreoyarte.com/glossaire/trapio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trapío honnête et fut le seul applaudi à l’" href="https://toreoyarte.com/glossaire/arrastre/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">arrastre.

Andrès Roca Rey est sorti vainqueur aux points de ce duel et, à ceux qui le découvraient, on peut dire qu’une étoile de la tauromachie est née. Pléthorique dans toutes sortes de

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/suerte/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suertes, il alla chercher ses toros où la mansedumbre les faisait fuir, parvint à les garder autant dans la cape que la muleta dans des séries très serrés montrant un sang-froid et une intelligence de placement et direction des passes peu communs pour un garçon de 19 ans. Tout une variété de passes à part les fondamentales, Passe de cape tenue dans le dos qui, de trois-quart ou de profil, consiste à donner un mouvement semblable à celui d’une passe de muleta à droite ou à gauche, généralement enchaînée avec une autre gaonera cette fois  du côté opposé, c'est-à-dire sur la corne opposée. Elle tient son nom de Rodolfo Gaona (1988-1975), grand torero mexicain qui l’exécuta pour la première fois en 1910.

              

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/gaonera/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">gaoneras, C’est une des passes classiques du toreo de cape - lance - qui s’exécute pieds joints le plus souvent, capote tenu comme pour une véronique. Lorsque la tête du toro est dans la cape, le torero effectue une rotation en sens inverse de la trajectoire du toro, s’enroulant dans la cape,  pour ensuite se trouver de nouveau en position pour enchaîner une nouvelle passe. José Tomás et  Julián López « el Juli » ont  récemment interprété cette passe en citant jambes écartées (ou figuratif : compas ouvert. NDLR)

L’inventeur de cette passe est le torero sévillan Manuel Jiménez « Chicuelo » (1902-1967) qui l’improvisa une fois comme un Mouvement de cape, de muleta ou du corps qui consiste à modifier avec une intensité variable la direction de charge du toro afin de la freiner ou de la réduire.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/recorte/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">recorte, pour ensuite la perfectionner et en faire une passe de son répertoire. Il est toutefois dit et contesté que Rafael Dutrus « Llapisera » torero-comique de Valence fut le précurseur de cette passe…

       

Depuis sa création, la chicuelina fait presque obligatoirement partie de tous les quites à la cape, en série de passes ou bien comme de nos jours, intercalée avec d’autres lances. De même, son exécution va dépendre de son auteur et des toreros comme Antonio Bienvenida, Paco Camino, José María Manzanares (père) et actuellement Morante de la Puebla ou José Tomás lui ont apporté un caractère et esthétique personnels. La différence des styles réside dans la position et hauteur des bras et mains du torero, plus ou moins basse la main qui torée, la lenteur du mouvement de la cape, pieds joints ou compas ouvert, de face ou de trois-quarts.

                    

                       

Il existe d’autres formes de chicuelinas: pour amener le toro au picador,  c’est la chicuelina al paso ou marchée qui est une forme de Ecart en mouvement ou quiebro plus généralement réalisé avec la cape, permettant de dévier ou conduire la charge du toro. Pour le réaliser la cape peut être tenue à deux mains - chicuelinas galleando -  ou alternativement à une seule main.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/galleo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">galleo ; la chicuelina de rodillas à genoux.

                   

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/chicuelina/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">chicuelinas, tafalleras, saltilleras et caleserinas, Passe(s) de cape pouvant :
  • soit être donnée en de fin de série de véroniques ou de tafalleras en guise de remate, par le bas comme le serait un trincherazo avec la muleta.
  • soit enchaînées une après l'autre pour exécuter un quite.

Dans cette passe de cape le torero cite comme pour une véronique puis il effectue une rotation de la cape pour présenter l’envers du capote, la main contraire imprimant le mouvement de la cape, la main du côté de la sortie passant le long du corps et vers la hanche.

C’est une passe attribuée à Jesús Córdoba, torero mexicain (1927-2016) qui l’exécuta pour la première fois en 1954 à Mexico dans une improvisation de tafallera par le bas.

                            
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cordobina/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cordobinas
à la cape, cambios por la espalda, dosantinas, arrucinas à la muleta, tout un florilège qui n’étaient absolument pas des fioritures. La prestation d’Andrés Roca Rey au 4ème souleva en maintes reprises les aficionados de leur siège, une série de redondos à genou donnait le ton en début de
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/faena/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">faena, celle-ci terminée près des barrières par une estocade à recibir qui valait deux oreilles indiscutables. Une oreille au 6ème ponctuait, si besoin était, une prestation qui restera dans les mémoires malgré les conditions adverses qu’étaient les toros mansos et le froid glacial  de cette journée de mars.

Alejandro Talavante n’a pourtant pas démérité. Son style, son placement et son courage impavide face à des toros qui mettaient souvent en difficulté coupait une oreille au 5ème après une faena débutée aussi à genou – il fallait donner le change à ARR – dans des redondos et passe de poitrine, le tout lié. Le toro passait mieux à droite et les séries citées de face compas ouvert donnaient la mesure des intentions et de la maîtrise d’Alejandro. A gauche, la charge violente et descompuesta du toro empêchait de donner à la faena toute la profondeur des premiers accords. Des manoletinas à la fin et un volapié, estocade légèrement

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/desprendida/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">desprendida, mettaient fin à cette faena irrégulière du fait de l’inconstance du toro dans ces charges. Les autres faenas de Talavante auraient connu un sort équivalent – en prix, je veux dire - si les toros n’avaient réduit leurs charges à la fin. On notait principalement, au 1er, un cite lointain à muleta pliée - Passe inventée par Pepe Luis Vázquez (1921-2013), citée de face, muleta repliée dans la main gauche et dont le tissu est relâché lorsque le toro se rapproche pour donner la sortie à gauche dans l'exécution d'une naturelle.

                   
Si cette passe est réalisée au fil des barrières, la sortie est donnée par une passe de poitrine, donc par un pase Passe de muleta à une main dans laquelle le torero donne la sortie du coté opposé à celui de la main qui tient la muleta.  Le toreo cambiado s'oppose au toreo natural. Il est fréquent que la terminologie cambiado soit utilisée à tort pour signifier cambio.(Lire: Le Mal Nommé "Pase Cambiado por la Espalda")
  • L'expression "torear con los terrenos cambiados" signifie toréer en inversant les terrains du torero et du toro, l'un étant dans le terrain de l'autre et vice versa.
  • " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cambiado/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cambiado
    . Antonio Bienvenida (1922-1975) en fut le meilleur interprète gardant la muleta repliée pour la passe de poitrine après avoir effectué un La pose des banderilles al quiebro s’exécute habituellement au fil des barrières, le torero en ligne avec la direction de charge du toro, les pieds joints. Lorsque le toro arrive a jurisdicción le torero effectue un écart de la jambe de sortie qui modifie la trajectoire du toro,  clouant les banderilles à son passage pour ensuite retrouver sa position initiale. On trouvera des différences dans la préparation et réalisation de cette suerte soit dans un cite debout pieds joints face au toro ou à genoux, soit en utilisant des banderilles courtes ou encore selon la suerte al violín       

    On doit l’invention de la pose des banderilles al quiebro au torero sévillan Antonio Carmona « Gordito » (1838-1920) qui exécuta le premier quiebro à corps découvert le 19 avril 1858, avec les banderilles, à Jerez de la Frontera, le 29 juin de la même année et dans un cite assis sur une chaise en septembre de 1859 à Séville.

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/quiebro/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">quiebro
     avec la jambe droite.
    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cartucho-de-pescado/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cartucho de pescado - des passes liées à droite comme à gauche, souvent de face, mais à la fin le toro devenait avisé, tête haute et " href="https://toreoyarte.com/glossaire/derrote/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derrotes dans la muleta. Au 3ème, un toro plutôt arrêté et distrait, Talavante se croisait pour forcer la charge, toréait vertical et liait les passes mais son Ensemble des mouvements et passes du matador avec la muleta avec pour objectif final celui de mettre en suerte le toro pour la mise à mort." href="https://toreoyarte.com/glossaire/trasteo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trasteo perdait de consistance à la fin.

    Iván García devait saluer après un formidable los "medios".- et celle du centre.
    3 – On appelle aussi le tercio de quites le moment où, entre chaque pique et après la dernière, les toreros rivalisent par des séries de passes de cape selon un ordre défini.

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/tercio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">tercio de banderilles au 6ème. Santi Acevedo recevait un coup de corne au sol après une paire de banderilles serrée.

    Au cheval, les toros se comportaient en mansos sauf le 5ème qui rechargeait à la deuxième pique et ne recevaient qu’un châtiment règlementaire.

    Alejandro Talavante : légers applaudissenents après avis ; un avis et silence ; une oreille.

    Andrés Roca Rey : Saluts après petition d’oreille ; deux oreilles et vuelta triomphale ; une oreille et sortie

    " href="https://toreoyarte.com/glossaire/hombros/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">a hombros.

    Georges Marcillac