José Antonio Carretero Pérez est un matador de toros qui exerce depuis 1996 la fonction de banderillero dans la cuadrilla de toreros réputés tout en prêtant à l’occasion ses services à des novilleros. Né à Madrid le 11 août 1967 dans une famille étrangère au monde taurin, il est inscrit néanmoins très jeune à l’Ecole Taurine de Madrid, en 1978 (nº d’inscription: 166) pour commencer véritablement ses classes l’année suivante. Deux ans plus tard, c’est dans le village de Torrejón de la Calzada de la province de Madrid qu’il tue son premier becerro, le 6 septembre 1981. À l’âge de 14 ans il participe au spectacle «Ovaciones en el Ruedo» et poursuit un rodage intensif pendant les deux temporadas suivantes toujours sous les auspices de l’Ecole de Madrid, alors dirigée par Felipe Díaz Murillo et Enrique Martín Arranz comme directeur artistique. Au cours de l’année 1984, le jeune Carretero torée 54 novilladas sans picador et termine triomphateur du certamen des novilladas le 23 août.
Le 4 août 1984 José Antonio Carretero débutait en novillada piquée à San Martín de Valdeiglesias (Madrid), les novillos étaient de Pilar Pallarés, Lucio Sandín et Juan Rivera ses compagnons de cartel. Ayant été le vainqueur des novilladas non piquées, la Casa Chopera. empresa de Las Ventas, lui offrait un contrat pour huit novilladas. Le 5 mai 1985, il faisait sa présentation à Madrid en compagnie d’un autre élève prometteur de l’Ecole taurine José-Pedro Prados «El Fundi», qui débutait aussi ce jour-là, pour des novillos de Infante da Cámara en présence du novillero français André Viard. C’est finalement le 22 mai 1986 qu’il prenait l’alternative à Las Ventas devant des toros de Baltasar Ibán, Pedro Gutiérrez «Niño de la Capea» était le parrain et José Ortega Cano le témoin. Après dix ans de matador et pratiquement sans toréer les dernières années, il prenait la décision de passer à la catégorie des toreros de plata dès le mois de janvier à Ajalvir. Il se faisait remarquer lors de la corrida historique du 2 mai, celle où José Miguel Arroyo «Joselito» affrontait six toros de diverses ganaderías dont l’un, un sobrero de Cortijoliva, manso et dangereux, était condamné aux banderilles noires. Ce jour-là, il incombait à José Antonio Carretero de remplir cette tâche de laquelle il s’acquittait brillamment en prenant le maximum de risque à la deuxième paire à ce toro « avisé ».
Jusqu’à ce jour, la carrière de José Antonio Carretero est celle d’un grand professionnel, de grande expérience et aussi de grande discrétion. Lui-même définit le rôle du banderillero comme celui du «protecteur» du matador tout en restant au second plan, de l’aider à discerner les conditions du toro. «Si l’on fait bien les choses arrive le lucimiento mais il ne faut pas le chercher». Du point de vue technique il recommande de llevar mucho a los toros c’est-à-dire de conduire, diriger avec facilité et justesse, sans brusquerie les charges. Après avoir été aux ordres Óscar Higares, Rafael de Paula, Curro Vázquez, “Joselito”, “Pedrito de Portugal”, Fernando Cepeda. Manuel Caballero (quatre ans), il entrait dans la cuadrilla de Julian López « El Juli », celle de Cayetano Rivera aussi et dernièrement il officiait dans les rangs de l’équipe de «Morante de la Puebla», David Mora et Saúl Jiménez Fortes.