"LA TLAXCALTECA" - Rodolfo Rodriguez "EL PANA"
Depuis que j'ai eu le privilège de voir toréer le Articles liés:
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/matador/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">Matador de Toros EL PANA que mon ami Gaston Ramirez, inconditionnel du Torero de Tlaxcala, m'a fait connaître, je suis passé d'abord par une étape de doute et de dérision, pour terminer en inconditionnel.
Le PANA est pour moi un cas particulier. D'abord parce que je l'ai vu pour la première fois en fin de carrière, à partir de 2006. Je ne l'ai donc pas connu en pleine possession de ses capacités physiques. Mon jugement est clairement conditionné par un certain degré de tolérance. Puis, parce que certains professionnels Européens à qui j'ai parlé de lui ne le prennent pas du tout au sérieux, le critiquant non seulement pour son "toreo" mais également pour les frasques de sa vie privée et ses fantaisies dans le "Articles liés:
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/ruedo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">ruedo".
J'écoute toujours avec beaucoup d'attention l'avis des professionnels dont j'apprends beaucoup, mais dans le cas d'EL PANA je demeure toutefois admiratif.
EL PANA est un torero qui prend le risque considérable de se faire remarquer avant de devoir démontrer ce dont il est capable. S'il n'était pas en mesure d'assumer son originalité, il serait "chulo" ou bouffon. Ce n'est, en réalité, pas du tout le cas. Même s'il lui arrive d'avoir, comme tout torero, de mauvais jours et parfois de très mauvais, il est aussi capable de moments d'incroyable sincérité, au-delà de ce que nous exigeons habituellement des membres de la profession. EL PANA nous fait offrande de ces moments et il est de notre devoir d'Aficionado de les valoriser à leur juste niveau.
"LA "LA TLAXCALTECA" est une passe inventée par Rodolfo Rodriguez "El Pana" (1952-2016). La première que je l'ai vue exécuter, c'est dans une vidéo de la corrida du 01 Novembre 2010 (*) à TLAXCALA ( Plaza de toros Jorge "El Ranchero" Aguilar ) face à des toros de Fernando de la Mora , avec au cartel Ignacio Garibay et Octavio García "El Payo".
Notre confrère Mundotoro a proposé en Janvier 2012 une vidéo du même événement titrant "El Pana a lo grande". En revoyant ces images, j'ai conforté ma première impression qui était que cette passe est extrêmement originale et très exposée, et qu'en l'occurrence la manière de l'exécuter dénote une vaillance exceptionnelle.
La tlaxcalteca est une passe a porta gayola, le torero se plaçant en piste, face au Articles liés:
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/toril/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">toril, avant la sortie du
toro. La
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" href="https://toreoyarte.com/glossaire/suerte/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suerte est exécutée à genoux. La cape est positionnée sur les épaules et dans le dos, comme le serait une cape vêtement, tenue à deux mains à chaque extrémité et débordant du coté où sera donnée la sortie, de telle sorte que la cape vienne s'enrouler partiellement de ce côté sur le devant du corps. Le torero choisit donc dès l'origine le côté où sera donnée la passe, contrairement à ce qui est le cas, par exemple, des
largas cambiadas de rodillas ou
largas afaroladas de rodillas données
a porta gayola au cours desquelles le torero conserve la possibilité de choisir le côté de sortie jusqu'à l'
Moment auquel le toro entre dans la cape ou dans la muleta du torero. Ce moment se définit d'une part par l' embestida du toro qui se met à humilier pour "entrer" dans le leurre et d'autre part par le mouvement du leurre pour conduire le toro dans la passe. Cet instant de l'embroque peut avoir lieu, selon les choix techniques du torero, soit en avant du corps (leurre présenté en avant, par exemple muleta adelantada), soit à hauteur du corps, soit en arrière du corps (dans ces deux derniers cas on parle, par exemple, de muleta retrasada).
On dit aussi qu’à ce moment le toro entre en jurisdicción (le toro entre dans le terrain du torero et vice versa).
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cargar/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cargar la Suerte.
TOREO PUR ET TOREO MODERNE" href="https://toreoyarte.com/glossaire/embroque/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">embroque. En l'occurrence, il est judicieux de noter que "El Pana" exécute la passe en se plaçant dans un axe décalé vers sa droite par rapport au
toril pour donner la sortie du côté gauche, côté ou la cape déborde et est enroulée vers le devant du corps. De même, l'ouverture du
toril est étroite et réduit les risques de changement de direction du toro, ce qui ne veut pas dire que ces risques soient absents. Un
toro qui sortirait au pas, "
andando", créerait une situation catastrophique , très dangereuse pour le torero.
L'exécution de la suerte se fait en un éclair, si tout va bien. La distance entre le torero et le toril étant courte. Dès que le toro pointe à la porte du toril, il est à une longueur du torero et du leurre. "El Pana", qui a choisi dans ce cas de donner la sortie de son côté gauche, fixe la charge et ouvre la cape quasiment dans un même geste en étendant et en levant son bras gauche sur le côté dans une attitude qui fait penser à celle du premier temps de la C’est l’autre nom donné à la tapatía al paso introduite en Espagne par Victoriano Roger « Valencia », d’où son nom. Le matador Julio Robles (1951-2001) pratiquait en spécialiste cette suerte que certains appellent par erreur roblesina. Ci-dessous, trois temps de la rogerina interprétée par Julio Robles.
Premier temps d'une rogerina par "Juan Bautista"
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/rogerina/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">rogerina qui, elle. est donnée par le bas, et avec une ressemblance lointaine au "
Ecart en mouvement ou quiebro plus généralement réalisé avec la cape, permettant de dévier ou conduire la charge du toro. Pour le réaliser la cape peut être tenue à deux mains - chicuelinas galleando - ou alternativement à une seule main." href="https://toreoyarte.com/glossaire/galleo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">galleo del bù". En l'occurrence le
toro qui est sorti à grande vitesse répond au
1 - Mouvement de muleta par lequel le torero incite le toro à charger. L'intensité et le moment du toque varie selon le comportement du toro. Il peut aussi se répéter pendant une même passe afin de garder l'attention de l'animal fixée sur le leurre.
2 – Dans l’expression toque de clarines, il s'agit de la sonnerie par laquelle sont annoncées les différentes séquences de la corrida de toros. Par exemple, à Las Ventas de Madrid, sonnent sept toques qui annoncent : le paseo, le tercio de piques, le tercio de banderilles, le début de la faena de muleta ou moment de la mise à mort, le 1er avis, le 2ème avis, le 3ème avis.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/toque/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">toque et dévie sa charge, passant sous la cape qui s'est ouverte comme une aile dans le dos du torero. La cape est maintenue à deux mains jusqu'à la fin.
La complexité et la pureté du geste sont le gage d'une assurance et d'un courage peu communs. On est loin des cas où les toreros décident de plonger pour éviter le contact lors de porta-gayolas ratées. Ici, malgré le serré et la proximité minima de la suerte, "El Pana" offre sa poitrine et ne dévie pas d'un millimètre l'harmonie du geste et ce jusqu'à sa fin. Sous un autre angle on voit bien comment "El Pana" conserve le buste droit alors que le toro donne la sensation qu'il est sur le point de l'emporter au passage.
" href="https://toreoyarte.com/glossaire/tlaxcalteca/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">TLAXCALTECA" est une de ces offrandes.