Madrid 08 juin 2024 – 26ème de Feria de San Isidro – La Plaza de Las Ventas convertie en mur des lamentations. Affligeante corrida de Román Sorando pour des artistes sans l’ébauche du d’une quelconque faena. Désastre integral!

Cette corrida, à la veille de celle de cloture de demain, tronquée par l’absence de Morante de la Puebla, fut selon le terme taurin la puntilla à une feria de San Isidro, une des plus décevantes de l’histoire mais qui avait néanmoins enregistré, ce jour compris, le 13ème no-hay-billetes du cycle madrilène. Cetre contradiction favorable à la empresa mais négative sur le plan taurin et pour la mémoire dont se nourissent les aficionados. Pour les associations taurines, bien difficile sera la désgnation des lauréats des prix annellement décernés aux meilleurs professsionnels matadors, toreros de plata, novilleros et surtout au meilleur toro et/ou à la meilleure ganadería de la San Isidro 2024!

On nous avait dit qu’il manquait des toros pour répondre à la demande des empresas dont l’activité avait repris après la Covid 19. Les lots réservés pour Madrid seraient-ils le résultat d’une mauvaise sélection - au moment de conserver les meilleurs géniteurs après l’abattage obligatoire de 2020-21 – et ce, au vu de l’absence de toros pour défendre la réputation d'un ñelevage et rafraîchir ou sauvegarder le trésor génétique de chaque encaste? Ou bien seraient restés, au campo, les meilleurs exemplaires négligés par le(s) veedor(es) de Plaza 1 et pour quels obscurs objectifs? Bien des questions se posent pour le futur de la Fiesta, pour son renouvellement, sa subsistance, pour motiver la foi inébranlable des aficionados qui finalement font vivre la Fiesta en renouvelant leur abonnement années après années ou qui passent régulièrment par les guichets pour assister aux corridas de postín.

Mais revenons à la corrida d’aujourd’hui célébrée pour le 200ème anniversaire de la la Police Nationale espagnole. Après le paseíllo, une minute de silence était observée à la mémoire des policiers morts en service et résonnait ensuite la Marche Royale, l’hymne espagnol. Diego Urdiales, le plus ancien, Juan Ortega et Pablo Aguado les représentants de l’école sévillane, tous trois de réputation “artistes” étaient opposés à des toros de Román Sorando d’origine JP Domecq. Les six toros du sorteo, de poids divers – moyenne 567 kg, - trois cinqueños (2ème, 4ème et 6ème) eurent des comportements de mansos à divers degrés, deux furent remplacés par des sobreros, l’un de José Vázquez (3ème bis) et l’autre de Montalvo (6ème bis) pour des faiblesses évidentes après la suerte de varas ou durant celle de banderillas. Tous, y compris les sobreros, développaient un manque évident de caste assorti à des difficultés ou absence de mouvement limitant ou réduisant à néant toute tentative de faena. Seul Diego Urdiales, à ses deux toros, tentait de composer une faena, imposible par l’indigence du premier et par les hachazos répétés du 4ème. Juan Oretga n’était pas plus heureux avec le manso sorti 2ème ni avec le 5ème qui s’effondrait à la troisième passe le long des barrières. Quant à Pablo Aguado, il n’était pas mieux servi avec les deux sobreros de José Vazquez et Montalvo: il servait les meilleures véroniques de la soirée au premier mais après, tous deux, présentaient des défauts de tête, hachazos,  qui se convertissaient en danger permanent sur la corne droite au 6ème.

                                                                                        

 

Diego Urdiales: silence aux deux. Juan Ortega: silence aux deux. Pablo Aguado: silence aux deux. Arène comble 22.964 entrés vendues. Temps orageux sans pluie! La seule satisfaction

Georges Marcillac

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