Valdemorillo - 4 février 2019 - Novillada variée, succès et blessure de Rafael González.

La saison taurine espagnole prenait son véritable départ avec la novillada de ce lundi à Valdemorillo pour les traditionnelles fêtes de San Blas et de la Chandeleur, les deux corridas du week-end prochain complétant la

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/feria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">feria du village de la sierra de Madrid. Les novillos étaient de Hato Blanco, un élevage d’origine «Los Guateles» pour trois novilleros qui entendaient entamer et bien se montrer la première fois cette Saison. Dans le langage taurin, la temporada est la période de l’année réduite à la saison taurine de mars à octobre. Certains toreros font aussi leur temporada aux Amériques - Mexique, Colombie, Pérou, Equateur ou Vénézuela - de novembre à avril.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/temporada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">temporada et glaner quelques contrats pour la suite... Seul Rafael González réussissait le défi, à un moindre degré «Marcos» Pérez aussi et sans chance d’y parvenir Daniel García Navarrerte  (de Vilches - Jaén). Les novillos, de présentations correctes mais inégales malgré l’homogénéité des poids affichés de 420 à 450 kg., offraient des difficultés aux jeunes aspirants toreros, les 1eret 4ème sueltos et  mobiles et le 6ème âpre, alors que les 2ème et 3ème  , les meilleurs dans leurs charges répétées dans la muleta, permettaient des faenas, le 5ème «encasté» et coriace blessait Rafael González.

C’est à ce cinquième que survenait la

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/cogida/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cogida lorsque, en préparant une El natural ou el pase natural est la passe de muleta donnée de la main gauche, sans l'aide de l'épée pour maintenir la toile ouverte.  En français on parle de "naturelle".

La naturelle, donnée de la main gauche, est dans la conception moderne une passe fondamentale considérée par les puristes comme celle qui révèle réellement la qualité et la profondeur d'un torero.  Sans l'aide de l'épée pour ouvrir la muleta et agrandir sa surface, le torero doit citer et guider le toro avec une toile réduite et donc une exposition supérieure. Peuvent varier la hauteur à laquelle est tenue la muleta, la position du corps (de face, de trois-quart, de profil), la façon de positionner les pieds (joints, écartés, en chargeant ou déchargeant la suerte), la manière de tenir l'estaquillador (à son extrémité, au centre ou plus en avant), le moment où la passe est donnée (en début de faena en tant qu'entame, en pleine faena ou en final), l'importance de la série soit avec un grand nombre passes liées, soit seulement deux ou trois liées au 

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/remate/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">remate.

        

        


On distinguera la naturelle "aidée", pour assujettir la muleta avec l’épée –

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/ayuda/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">ayuda – en présence de vent ou bien offrir plus de surface à la muleta au début d’une série.  L'usage de l'épée  en naturelle "aidée" peut aussi imprimer un effet de style à la passe.

         

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/natural/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">Natural con dos muletas

Originalité du novillero colombien, Santiago Sánchez Mejía qui, le 6 février 2017 à Valdemorillo, toréait son deuxième novillo avec deux muletas.

                    

Pour cette

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/suerte/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">suerte, il s’agit de faire passer le toro alternativement sur la corne gauche - pase natural - et sur la corne droite, la muleta non montée de l’épée, donc naurelle de la droite. Lors du  cite la muleta qui ne torée pas est repliée sous le bras et l’autre est déployée  lorsque le toro arrive a jurisdicción et ainsi alternativement. Pour la réussite de cette suerte, il est indispensable que  le toro montre la même noblesse de charge des deux côtés. Le remate de la série pourra être une passe de poitrine, selon le choix du torero, sur une corne ou sur l’autre.

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/el-pase-natural/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">naturelle, le novillo allait directement au corps pour infliger une " href="https://toreoyarte.com/glossaire/cornada/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">cornada en haut du mollet gauche après avoir secoué sérieusement en l’air et au sol le madrilène. Il pouvait néanmoins continuer sa faena, sur la droite à ce novillo dont la «caste», la vigueur des charges terminées par des " href="https://toreoyarte.com/glossaire/derrote/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">derrotes par le bas compliquaient le Ensemble des mouvements et passes du matador avec la muleta avec pour objectif final celui de mettre en suerte le toro pour la mise à mort." href="https://toreoyarte.com/glossaire/trasteo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trasteo de Rafael.  C’est plutôt la vaillance que la qualité des passes, parfois plus longues que ne l’acceptait le novillo, qui lui valait la récompense d’une oreille malgré une estocade tombée mais efficace.

                          

A son premier, avec un bon novillo, Rafael González se dépensait à la cape et à la muleta, à genoux d’abord, toréait parfois avec lenteur, parfois un peu accéléré, toujours ferme et fixe dans sa position d’où émergeait une bonne série de la droite, presque au ralenti dans l’enchaînement alors que le novillo venait de loin. Les luquesinas de la fin étaient embrouillées et  lors d’une

" href="https://toreoyarte.com/glossaire/manoletina/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">manoletina, il était renversé et recevait un " href="https://toreoyarte.com/glossaire/puntazo/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">puntazo à l’aisselle. Il en terminait par une lame entière " href="https://toreoyarte.com/glossaire/contraria/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">contraria au centre de la piste. Deux oreilles étaient accordées.

«Marcos» lui aussi coupait une oreille à son premier après une faena caractérisée par la multiplication des passes, leur irrégularité dans la position et la facture. Cela montrait à la fois un désir de bien et beaucoup faire mais aussi un manque de clairvoyance pour construire une faena que méritait un toro qui se prêtait au «temple» de la muleta. Il souffrait une bousculade en dessinant un pendulo à genoux au début de la faena. Au dernier, le 6ème, devant un novillo en mouvement constant, topón, qui donc se servait de ses cornes à mi-hauteur, rendait la tâche difficile à « Marcos » qui s’évertuait à vouloir toréer - on peut lui en rendre grâce - mais qui en oubliait la Cada toro tiene su lidia: expression par laquelle il est précisé que les conditions de chaque toro sont différentes, en conséquece, les diestros devront en connaître les réactions pour pouvoir briller.