Madrid -2 octobre 2025 – 1ère de Feria d’Automne – Personalité du Mexicain Emiliano Osornio et novillada estimable de López Gibaja.

La Feria d’Automne 2025 s’ouvrait sur une novillada de López Gibaja pour des novilleros qui en cette fin de saison comptaient un peu plus d’une dizaine de prestations…. c’est dire  la responsabilité qui leur incombait pour asseoir une réputation pour de futurs contrats en 2026, Seul Emiliano Osornio de Toluca de Lerdo (État de Mexico) tirait son épingle du jeu en deux faenas parsemées de détail de torería et une volonté évidente de bien. Ses deux compagnos de cartels, Sergio Sánchez et Ignacio Candelas furent sans doute moins heureux mais montrèrent des carences ou scories du toreo sans émotion. Les novillos d’Antonio López Gibaja donnaient un jeu irrégulier, le dernier, vidé de forces et d’un semblant de caste. Les 3ème, 4ème et 5ème (melocotón, musclé) possédaient des hechuras convenables pour Madrid malgré leurs poids différents.

Emilio Osornio se faisait particulièrement remarquer dans ses quites par delantales au 1er – il était d’ailleurs accroché sans dommage – par chicuelinas et revolera au 2ème. Il maniait bien la cape à la réception de ses novillos. Â son premier, distrait, se déplaçant sans fijeza, désordonné dans ses charges, il ne pouvait donner que des capotazos bougés, le novillo le serrait de sa corne gauche. Cette difficulté était évidente dans les derechazos et peu à peu le mexiquense arrivait à fixer le novillo dans des naturelles en “perdant” des pas au début, plus centré au milieu de la faena de muleta et liant les passes. Sur la droite, calmé et dominé le novillo, les derechazos profonfs profitaient aussi de l’”humiliation” du lópez-gibaja. Une nouvelle série de la droite avec un changement de main pour une naturelle serrée et la passe de poitrine clôturait cette faena pour un novillo pas très collaborateur. Applaudissements limités après une estocade verticale, delantera, atravesada. Sonnait un avis. Au 5ème, un novillo musclé, d’allure de toro adulte, très vif et même  agressif dans la cape ne permettait rien de brillant à Emilio Osornio. Ce novillo faisait sonner l’étrier sous la première pique, la tête haute dans le peto. A la muleta les ayudados por alto sur la gauche et par le bas sur la droite montrait un changement de comportement du novillo. Dès cet instant, Emilio Osornio prenait en main le novillo avec mando par des derechazos malgré une charge descompuesta. Un magnifique derechazo, bas, profond, “templé” déclenchait une ovation. Mais le novillo perdait le rythme initial, par manque de race, peut-être aussi de forces sous son poids?, il “protestait” dans les derniers muletazos. Une grande estocade et les applaudissements se répartissaient entre novillo et novillero.

                  

 Sergio Sánchez produisait une bonne impression avec le premier qui recevait les applaudissements à l’arrastre. Pourtant, il était entré les pattes en avant dans la cape et se sauvait du troisième capotazo de réception. Sous les piques, la vara rapidement relevée, il ne montrait rien d’exceptionnel. Il se déplaçait, mobile, au deuxième tiers. Sergio Sánchez entamait la faena de muleta à genoux de la droite, passe de poitrine, derechazo en redondo et un changement de main, le novillo répondait bien. Le trasteo sur la droite, al hilo, distancé de la trajectoire du novillo mais liant les passes donnaient l’illusion. Des manoletinas pour terminer précédaient une bonne estocade, desprendida, entrant avec decisión. Sonnait un avis et quelques mouchoirs demandaient l’oreille… non accordée. Sergio Sánchez ne savait quoi faire du 4ème pourtant bien reçu à la cape par une larga afarolada de rodilla. Il était conspué pour ne pas mettre le novillo en position correcte pour la suerte de varas. À la muleta, il égrenait des passes et des passes, le novillo donnait de légers hachazos à leur sortie sans que ce défaut fut corrigé. Des pinchazos pour terminer et trois descabellos.

Ignacio Candelas touchait son premier de López Gibaja par des véroniques gagnant du terrain vers le centre du ruedo pour les meilleures charges d’un novillo dans la cape. Sous les piquues, ce novillo poussait après de bonnes charges mais fléchissait des antérieurs à la sortie des rencontres. Â la muleta, Ignacio Candelas, fuera de cacho, dans les cites ainsi que dans les passes de la droite, il toréait mieux réuni de la gauche dans des naturelles plus rapprochées. Un desplante incongru! D’autres naturelles mais le novillo continuait à sortir de la suerte la tête en l’air, public indifférent pour ce trasteo sans transmission, ni tu torero ni du novillo. Une estocade desprendida d’éffet immédiat ne recevait aucune réaction de l’afición. Le 6ème, n’avait manifement pas envie de combattre surtout après les piques. Il n’y eut pas de faena sinon l’insistance de quelques passes de la gauche que le public protestait. Trois pinchazos et deux descabellos.

Sergio Sánchez: saluts; silence. Emiliano Osornio: un avis et saluts depuis le callejón; un avis et saluts au tercio. Ignacio Candelas: silence; sifflets. Les novillos 1er et 5ème étaient applaudis à l’arrastreVictor del Pozo saluait après ses deux paires banderilles au 3ème. Marcos Prieto de la cuadrilla du Mexicain se distinguait à la brega et aux banderilles. 14.451 spectateurs!

Georges Marcillac

Photos: Plaza 1

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