Le succès remporté par la manifestation, ce 13 mars 2016 à Valence, pour la défense de la tauromachie peut se mesurer par les chiffres de l’assistance et accompagnement d’un cortège de plusieurs milliers d’aficionados – 40.000 d’après les organisateurs. Venus de tous les horizons taurins, d’Espagne mais aussi de France et pays hispano-américains, les aficionados ont remplis les avenues et rues centrales de la capitale levantine pour clamer leur LIBERTÉ pour leur afición a los toros sous toutes ses formes. La manifestation, impulsée par les sociétés taurines de Valence dont l’activité taurine est majoritairement dédiée aux bous al carrer – il y eut 8200 spectacles taurins de cette nature en 2015 – réunissait les professionnels et les principaux toreros figuras actuels ou retirés, représentants et membres de l’UNPBE, banderilleros et picadores, des éleveurs de toros braves avec Aà leur tête Carlos Nuñez Dujat, Président de l’UCTL, des peñas, associations et clubs taurins derrières leurs banderoles et drapeaux y compris celui du Centre Français de Tauromachie et… mêlés à la foule Francis Wolff, François Zumbiehl, Francis Fabre (de la revue TOROS) et serviteur
A la fin du parcours de la manifestation, depuis un balcon de la plaza de toros, Enrique Ponce, enfant du pays valencien, prononçait un manifeste où s’exprimaient les principales revendications du monde du toro face à la négation et interdictions illégales des spectacles taurins des nouvelles organisations politiques espagnoles par leurs arguments spécieux, à l’immobilisme de l’administration et aux attaques et insultes des groupuscules anti-taurins à la solde. La passion pour le TORO va bien au-delà du spectacle car c’est tout une culture de l’animal et de la nature pour sa conservation. Cette culture est celle que souhaite vivre le peuple en toute liberté dans le respect de ceux qui ne savent ou ne veulent pas la partager. La Tauromachie est porteuse de valeurs sociales et humaines et les aficionados ont conscience de la raison de leur éthique et morale. A la fin de son discours, Enrique Ponce clamait : ¡Viva el toreo! ¡Viva el toro en la calle! Por nuestra cultura, por nuestras raíces y por nuestra libertad.
Ce cri de Liberté! Liberté! était scandé tout au long du parcours de la manifestation ainsi que durant la corrida de l’après-midi à laquelle se présentaient Rafael Rubio « Rafaelillo », Manuel Escribano et Paco Ureña face aux toros d’Adolfo Martín. « Rafaelillo » coupait une oreille à force de métier et vaillance ainsi que Paco Ureña qui dessinait de belles naturelles à des toros, bien présentés mais sans trop de forces, peu enclins à se livrer et souvent mous dans leurs charges sans perdre pour autant leur caractéristique de tobilleros - retours dans les chevilles des toreros.
Ce dimanche fut une grande journée taurine, de revendication certes, mais d’espoir pour que la tauromachie et sa culture soient défendues, promues et reconnues. Cette manifestation de Valence sera, sans aucun doute, le départ d’une nouvelle dynamique pour d’autres rassemblements à Madrid, pourquoi pas ? Un nouveau défi pour les aficionados des deux tauromachies réunies.
Georges Marcillac