Samedi dernier, 17 juillet, avait lieu à Céret une corrida de toros très attendue car étaient annoncés des toros de « Reta de Casta Navarra » en première mondiale, pourrait-on dire, après plus d’un siècle de disparition des affiches des toros navarrais. Les produits de caste navarraise ne faisaient plus partie des corridas formelles et n’étaient plus à la mode car ils ne correspondaient plus au " href="https://toreoyarte.com/glossaire/trapio/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">trapío exigé alors et, de plus, ils traînaient la réputation de leur «caractère» particulier, dureté et réactions brusques, mobilité et " href="https://toreoyarte.com/glossaire/sentido/" target="_blank" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">sentido développé. Voilà près de vingt-cinq ans que, Miguel Reta originaire de Pampelune, ingénieur de l’Instituto Técnico de Gestión Ganadera du gouvernement navarrais et aussi pastor connu des encierros de Pampelune…, s’est attelé à la réhabilitation de la caste navarraise dans son élevage de Grocin et finca «La Tejería». L’étude de l’ADN des races qui subsistent encore dans différents élevages navarrais, dont les produits sont réservés exclusivement aux encierros populaires des fêtes de villages, a permis la «reconstruction» d’un nouvel élevage qui correspondrait mieux aux conditions de la tauromachie moderne selon les modèles de sélection habituels (choix des étalons – sementales - , et tientas). Ainsi, naissait l’élevage de Reta de Casta Navarra fruit des efforts de Miguel Reta, de sa foi et son défi aux lois du marché, en sa triple condition de technicien, éleveur et aficionado. C’est donc en France, à Céret, que ce nouveau fer aurait la primauté d’être expérimenté et découvert. L’annonce de cette première faisait grand bruit avant et après la corrida formelle du dernier weekend taurin en pays catalan. En effet, le lot de toros choisi cette année était celui prévu pour la
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Méta
"No te vayas de Navarra"
Il aura fallu ce long lundi de février, fait d'ennui, de pluie, de froid et de vent dans mes chères Landes, pour me pousser devant mon ordinateur, cherchant à combler le vide d'un bien terne début d'après-midi. "Reta de casta Navarra" sur le moteur de recherche afin de retrouver le soleil d'un été 2021, certes contraint par le Covid, mais qui m'aura conduit à Céret, montera à la main, première fois oblige, afin d'y voir lidiés les toros de Miguel Reta. Tout ce qui touche à la Navarre m'attire... et c'est ainsi depuis mes premières Sanfermines en 1989. Je pourrais écrire durant des lignes et des lignes mon amour-passion pour ce territoire que je chérie et que je commence à bien connaître: ses vins, sa gastronomie, sa capitale Pampelune, ses fêtes, ses parties de pelote, ses musiques, les Navarraises et les Navarrais.
Miguel Reta est de celà. Je le connais peu: juste quelques brèves discussions autour des corrales de la Plaza de toros de Pampelune, entre l' encierro du matin où il officie en tant que pastore respecté et la corrida du soir; quelques échanges brefs par mail; la visite de sa ganaderia par mon épouse lors d'une sortie scolaire en terres navarraises avec ses élèves de BTS du lycée agricole de Mugron. Il était impossible pour moi de ne pas assister à cette première corrida. Une corrida dure, dangereuse, compliquée, sauvage, déroutante parfois, mais fruit du travail d'un homme passionné, téméraire, persuadé que cet encaste délaissé durant si longtemps, mérite sa place dans une tauromachie moderne parfois bien trop conventionnelle et consensuelle. J'ai pu frémir pour les trois hommes à pied et même me sentir gêné de regarder ce spectacle les mettant si souvent en danger mais, j'ai surtout vu, comme vous le mentionniez dans votre article, un bétail magnifique, avec un trapio de char d' assaut, armé pour aller au combat... du bétail comme on l'aime dans les arènes de Pampelune, avec du caractère, du mauvais caractère même, mais qu'importe. Cette sauvagerie impressionne nos yeux d'hommes modernes, guère rompus à l'âpreté de tels spectacles, de tels combats. Nos vies souvent confortables ne nous préparent plus à comprendre pourquoi d'autres hommes se jouent la vie face à de tels monstres. C'est certainement d'un autre temps mais ce sont ces toros que Miguel Reta nous donne à admirer aujourd'hui et je l'en remercie. Je sais, car il me l'a dit, qu'il a pu repérer dans le comportement de ses bichos, sortis ce 17 juillet, certains signes positifs qui lui donnent de belles pistes de travail et beaucoup d'espoir pour la suite. Ce sera un chemin de très longue halène et j'espère de tout cœur que des arènes françaises et espagnoles lui donneront à nouveau sa chance.
Pour finir, je voulais remercier l'ADAC d'avoir permis à Reta de montrer son bétail navarrais. Avant de commander mes places pour cette corrida, je ne connaissais pas cette association de passionnés catalans qui fait vivre la corrida telle qu'on l'aime. Je ne peux que saluer leur courageuse prise de risques qui montre que l'aficion française, avec un quasi lleno ce jour-là, reste attachée à la belle tradition taurine, malheureusement attaquée de toutes parts dans une époque qui se veut moderniste.
Je voulais aussi vous remercier, Monsieur Marcillac, pour votre bel article qui m'aura permis de me sauver d'une après-midi bien mal engagée.
Bonjour
Je n ai pas pu être présent à Ceret cette année malheureusement et n ai donc pas pu assister à cette corrida de Casta Navarra. Je le regrette car, même si certains spectateurs n ont pas aimé cette tarde, je pense que j aurais bien apprécié ce type de corrida "d un autre âge", comme vous le dites, sans doute fort enrichissante sur le plan historique à une époque où la pratique de la lidia était bien différents de celle d' aujourd' hui.
Patrick Sabatier 13300
Remarquable, votre article !
Il est rare d'avoir des avis aussi bien sentis sur la caste navarraise. Juste un détail sans gravité aucune, les taureaux (et les vaches) de caste navarraise ne servent pas uniquement dans des encierros en Navarre, mais également des "bous al carrer" du Levant espagnol et dans des arènes, lors de concours de recortadores et lâchers ("sueltas") du Levant, d'Aragon et de Navarre.
Cette étape de la lidia à Céret de six exemplaires navarrais était indispensable pour constater le moment où se trouve cet encaste aujourd'hui grâce au travail de Miguel Reta. Vous souhaitez que Miguel Reta poursuive son travail de sélection et vous avez raison. Il reste du travail, ô combien !, et la route entreprise est semée d'attentes, d'embûches, de déceptions et de réussites.
Nous avons pu assister en pays catalan à la résurgence en corrida formelle d'un encaste historique et essentiel dans le paysage ganadero de lidia d'aujourd'hui.
Merci encore pour vos commentaires !