Les feux s'allument de tous bords et les terrains sur lesquels ils brûlent ne sont pas des domaines où le Mundillo et l'Aficion brillent par leur présence. Une des nouveautés marquantes dans la communication taurine est l'exposition "Tauromachies Universelles" qui est une excellente démarche d'information à propos des racines de notre culture. Elle doit atteindre non seulement les publics des terres taurines mais au delà, là où la désinformation règne dans nos medias, captifs des mensonges des antis (voir "LA CORRIDA A ÉTÉ ABOLIE EN FRANCE !" Terres Taurines 11/01/2016).
L'action devant les tribunaux peut être une solution (préconisée par certains aficionados). Reste à en définir les fondements afin de ne pas se tromper d'argumentation et de fondement juridique. Mais d'autres voies sont possibles et nécessaires. Ce qui est évident c'est que pour l'instant l'objectif de protection de notre culture n'est pas atteint. Les pressions et les risques demeurent vivaces.
Jusqu'à présent c'est localement que les corridas ont été empêchées. Barcelone, San Sebastien (maintenant revenue au cartel) et Fréjus. C'est cette "interdiction de fait" locale qui jusqu'à présent nous affecte. C'est en effet à l'occasion d'élections que le danger guette. De nouveaux responsables qui se sentent libres et forts de le faire, empêchent l'organisation de Corridas alors même quelles sont légales. Cela peut arriver dans toutes les villes taurines de France et d' Espagne. Le Mundillo et l'Aficion ne peuvent accepter de perdre des villes de tradition sans réagir ? Est-ce une stratégie que de voir des pouvoirs locaux "interdire de fait les corridas" et rester convaincu que ça n'arrivera pas ailleurs ?
En ce qui concerne l'Espagne il faut espérer que, dans le bras de fer qui va s'engager avec la Catalogne, les futurs dirigeants ne se servent de la tauromachie comme outil de guerre que l'on abandonne ensuite sur le Champ de bataille. Comment ? Et bien en annonçant, dans un premier temps, la décision du Tribunal constitutionnel qui casse la décision d'interdiction des corridas à Barcelone, au motif de l'incompétence de l'organe qui l'a voté, et ce afin de faire montre d'autoritarisme du pouvoir central. Ensuite, dans le cadre de la négociation et du bras de fer avec les nouveaux élus Catalans, en leur redonnant cette compétence localement, leur permettant ainsi de légiférer localement à propos des corridas. Ceci serait un précédent dont ne manqueraient pas de se prévaloir d'autres régions pour "interdire de fait" l'organisation de corridas. Le Mundillo et l'Aficion doivent empêcher à tout prix cette éventualité. La tauromachie doit rester compétence de l'Etat et sa protection doit être renforcée légalement d'une part et, d'autre part, par une campagne d'information sur les fondements de notre culture et notre tradition avec des méthodes novatrices, puisque ce qui a été fait jusqu'à présent s'avère insuffisant.
Absolument tout ce qui a lieu en ce moment autour de la planète taurine est essentiel pour l'avenir de la tauromachie. Personne d'autre que le Mundillo et l'Aficion n'aura de raison et de motif d'influencer ce qui adviendra.