La Feria d’automne madrilène marque le point (presque) final de la saison taurine 2018 et tout au long de ces deux prochaines fins de semaines vont se succéder des toreros figuras et des toreros plus modestes qui ont gravi les échelons de l’escalafón à force de constance, talent et vaillance pour se hisser au niveau des meilleurs. Seront aussi présents des jeunes matadors promesses pour les années à venir.
Bien entendu, tous ces toreros seront accompagnés de leur cuadrilla et Madrid a toujours été attentif aux prestations des cuadrillas dont dépendent en partie la lidia, la mise en valeur des toros et qui, dans bien des cas, sauvent le résultat final d’une corrida qui n’a pas répondu à tous les espoirs des aficionados. Pour l’aficionado, ce sauvetage est souvent à mettre à l’actif des subalternes – mot usuel mais à notre sens injuste et péjoratif – qui par la brega, qui par la pose des banderilles, qui par les piques montrent qu’ils sont aussi toreros et qu’ils méritent d’être observés et analysés dans leur rôle parfois obscur et ingrat mais combien utile.
Toreo y Arte inaugure une section qui présentera les toreros de plata et les picadors les plus en vue des cuadrillas des matadors actuels. En rappelant leur origine, leur itinéraire professionnel, nous souhaitons que ces toreros sortent de l’ombre et qu’on sache donner un nom à ces peones, surtout s’ils brillent, qu’ils reçoivent en toute justice notre reconnaissance et notre gratitude pour remplir leur fonction avec honnêteté, modestie, talent et courage. Telle est notre intention. Comme pour le «glossaire» et les «suertes» le lecteur pourra se référer à la fiche de présentation du torero lorsqu’il sera mentionné dans une chronique ou bien directement la consulter dans la liste en cliquant sur «cuadrillas».