Madrid – Simón Casas sort vainqueur pour la gestión de Las Ventas.

imagen-011-copiaCe mardi 27 septembre était la date prévue par le Centro de Asuntos Taurinos de la Comunauté Autonome de Madrid (C.A.M) pour annoncer quelle société allait, pour les quatre prochaines années, présider aux destinées de la plaza de Las Ventas de Madrid. Les dés sont jetés : Simon Casas Productions et Nautalia (agence de voyages) sera la U.T.E. (Unión Temporal de Empresas)* la société désignée pour gérer la première plaza de toros du monde. La société sortante, Taurodelta, avec à sa tête José Antonio Martínez Uranga et son fils Manuel Martínez Erice  - les Choperitas, ainsi appelés familièrement comme successeurs du fameux entrepreneur taurin « Chopera » - était donc la perdante de cette compétition après douze ans à la tête Las Ventas. Pour l’occasion Taurodelta s’était allié au groupe Global Gudea dirigé par Alberto Bailleres, magnat mexicain qui vient de s’assurer de la gestion de la Monumental de Mexico.  Dès jeudi dernier les enveloppes contenant les offres des deux groupes qui se présentaient à cette nouvelle adjudication étaient ouvertes et l’on connaissait les barèmes que la C.A.M. avait établis pour juger et mesurer les deux prétendants.

 Sans entrer dans le détail des notes et au vu de l’offre des deux soumissionnaires, il était clair que Simón Casas-Nautalia (SC-N) partait avec un net avantage, devançant Taurodelta-Bailleres  dans tous les postes avec un score total de 85 à 42,87. fullsizerender-1La C.A.M. avait établi la redevance annuelle de 2.100.000 € et SC-N offrait 2.800.000 € , une programmation qui s’ajustait en quantité de spectacles à celle requise mais avec  une réduction du prix des abonnements, une meilleures diffusion, publicité et communication et, de plus, un apport économique substantiel pour le soutient des écoles taurines et en particulier de celle de Madrid, qui sera logée à Las Ventas, qui  prendra le nom de « Yiyo » et qui sera dirigée par le maestro Curro Vázquez. Restait la décision de la C.A.M. pour son appréciation des deux offres selon des critères subjectifs. Le résultat tombait avec un avantage encore plus important de Simón Casas-Nautalia sur Taurodelta-Global Gudea sur le score sans appel de 98-51,37.

On peut s’étonner de la grande différence entre les deux soumissionnaires et de la faiblesse économique de l’offre de la société sortante mais il faut savoir que cette dernière se croyait jusqu’au dernier moment la seule à postuler à une nouvelle étape et gestion de Las Ventas. Pour cela, l’offre économique se limitait aux conditions qu’imposait la C.A.M. sans beaucoup d’ambition et nouveauté. Un point tout à fait cynique était la diminution du prix des abonnements pour la San Isidro et de La Feria de Otoño de 0.01% alors que Simon Casas et associé propose une réduction de 10%. Une autre différence significative était celle relative à la promotion, publicité et communication - la fiesta de los toros en a bien besoin - qui sera une inversion, selon les paroles de Simon Casas, d’un montant de  #2.900.000 € contre les pauvres 650.000 € de Taurodelta-Bailleres.

Un trait est tiré sur la période Taurodelta à Las Ventas. Nous connaissons l’enthousiasme, les succès des ferias montées par Simon Casas à Nîmes, Saragosse, Valence, Alicante et Mont-de-Marsan, des cartels avec la présence des figuras et celle rare, par ailleurs, de José Tomás, son rêve de pouvoir un jour gérer la plaza de Las Ventas, référence mondiale de tout ce qui tourne autour du monde des corridas de toros. Maintenant, le jour est arrivé. Plus que les bonnes intentions, les aficionados attendront la programmation de la temporada 2017, le maintien de la catégorie de Las Ventas, les initiatives pour attirer le public quand les mois de juillet, août et une partie de septembre, les gradins sont peuplés de touristes et des rares inconditionnels autochtones. Et surtout que cette entreprise ne soit pas l’œuvre de l’embellie d’un jour, que les propositions soient fiables dans le temps, que la fiesta de los toros soit promue, défendue face aux attaques des anti-taurins, parfois des politiques et souvent victime de ses propres carences et déficiences.

Nous souhaitons évidemment à notre compatriote tout le succès pour cette nouvelle entreprise et que le futur de la tauromachie en sorte renforcée.

(*) U.T.E. Système par lequel deux ou plus sociétés s’unissent pour réaliser un projet ou assurer un service comme entreprise unique pour une durée déterminée.

Georges Marcillac

 

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