Il s’agit d’une passe, le plus souvent, complémentaire de la bernadina. La muleta est tenue de la même façon que pour cette dernière avec la différence que le torero, pour la ortina, fait passer le toro sur son côté gauche, alors que dans la bernadina il donne la sortie de son côté droit. Cette variante est plus risquée que la bernadina, car la surface de la muleta se trouve réduite puisque couverte, en partie, par le corps du torero.
Habituellement, la passe de première intention est toujours la bernadina. La ortina est un recours selon la condition du toro et la nécessité d’adaptation à sa charge. Dans la pratique bernadina et ortina alternent pour donner plus d’émotion en fin de faena.
C’est le matador madrilène Miguel Ortas Jiménez (1929-México2022) qui en est le createur tant de la ortina comme de la bernadina. Pour cette dernière elle est devenue célèbre grâce à Joaquín Bernado qui lui a donné son nom. La ortina fut imaginée par Miguel Ortas à partir de l’exécution de la arrucina mais tenant, de la main gauche, le pico de la muleta. La ortina s’exécute de face comme la bernadina, à la différence de la arrucina qui, elle, se réalise majoritairement de profil.