L’historien, écrivain et universitaire hispanique Bartolomé Bennassar décédait jeudi dernier 8 novembre à Toulouse à l’âge de 89 ans. De renommée internationale pour ses nombreux ouvrages sur l’histoire ancienne et moderne de l’Espagne et latino-américaine traduits en plusieurs langues, il avait reçu le titre honoris causa de l’université de Valladolid pour sa thèse de doctorat et l’ouvrage qui traitait du Siècle d’Or (1967) de cette capitale castillane. De 1955 à 1956 il fut pensionnaire-becario de la Casa Velázquez de Madrid.
Professeur émérite de l’Université Jean-Jaurès de Toulouse-Mirail dont il fut président de 1978 à 1980 et lauréat du Grand Prix d’Histoire de l’Académie Française, Bartolomé Bennassar, né à Nîmes mais Toulousain, pensait que son attirance pour l’Espagne venait naturellement de l’origine de son père mallorquin émigré à Toulouse où il était employé au Consulat d’Espagne. Il était membre de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, de la Real Academia de Historia (Espagne) et de l’Académie des Jeux floraux.
Auteur des biographies d’Hernán Cortés, Don Juan de Austría, Diego Velázquez et Francisco Franco, des titres tels L’Inquisition espagnole (1978), l’Histoire des Espagnols (1985), La Guerre d’Espagne et ses lendemains (2004), Bartolomé Bennassar publiait en 1993 l’Histoire de la Tauromachie. On peut considérer cet ouvrage comme un traité de divulgation destiné au public aficionado français qui évoquait «la Tauromachie du peuple» du Moyen Âge jusqu’au XVIIe siècle avant que n’apparaisse la corrida moderne fin du XVIIIe et son évolution jusqu’à la deuxième moitié du XXe siècle avec les vedettes comme Antonio Ordoñez (son dernier livre s’intitulait « Antonio Ordoñez, La Magie du souvenir » publié en 2017 – Ed. Fallois-Paris) ou Manuel Benítez « el Cordobés »… qui n’était pas son préféré mais auquel il consacrait tout un chapitre. Il exerçait régulièrement ses talents de critique éclairé de la revue TOROS et, dans les années 60 du siècle passé, il avait été l’animateur des conférences et des tertulias d’après corridas de la Peña Estudiantine « Paco Herrera » qui allait être l’embryon de l’actuel Club Taurin de Toulouse. C’est dire combien Bartolomé Bennassar aura fait beaucoup pour l’afición en France et celle de Toulouse en particulier. Nous présentons nos sincères condoléances à ses proches et son épouse et collaboratrice Lucile. R.E.P.
Georges Marcillac
Bravo.la presse locale n a fait état que de ses travaux universitaires rien sur son afición j ai de grands souvenirs de ses tertulias et conférence à la peña bonne journée Michel