FRÉJUS -17 Juillet 1960 - Novillada

La temporada de Fréjus 1960 débute avec une novillada de Rodríguez Pacheco le 17 Juillet. Cette ganadería, aujourd'hui disparue, jouissait à l'époque d'une belle réputation, particulièrement en novilladas. Son origine remonte à 1929 lorsque Ángel Rodríguez García la créa avec du bétail de Los Martínez après division de cet élevage. En 1943 ce sont les fils Emilio et Lorenzo qui reprirent le flambeau. C'est sous leur égide que la ganadería Rodriguez Pacheco fit sa présentation, en novillada, à Madrid le 22 juillet 1945. Les frères conservèrent l'élevage jusqu'en 1975, année de sa vente à Enrique García de la Serna.

Lors de cette Novillada Fréjusienne étaient à l'affiche les novilleros Andrés Hernando, Pedro Romero et Paco Herrera. (Alors que le cartel initialement annoncé était avec Civil, Herrera et Palafox).

On suppose que le premier espada, Andrés Hernando, est le torero qui prit l'alternative, postérieurement, le 01 Juin 1962 à Segovia. Quant à Pedro Romero "El Temerario", il s'agit d'un novillero madrilène aux tendances tremendistas. De Paco Herrera (Francisco Herrera Contreras) on précisera qu'il venait de se présenter à Madrid le 05 Juin 1960 sans avoir pu tuer ses novillos puisque blessé par son premier opposant.

Les arènes, fortement affectées par la rupture du barrage de Malpasset le 02 décembre 1959, (néanmoins un des seuls édifices du quartier ayant résisté au déluge) faisait peau neuve avec une piste rénovée, plus ample qu'antérieurement. Les dégâts dus au ravage des eaux en ville et dans les arènes, expliquent certainement le début de la temporada en juillet au lieu de juin.  L'empresa était à l'époque Pierre Pouly.

Pablo Picasso honorait de sa présence cette première course de la temporada.

De la novillada on retiendra un lot bien présenté, plein de caste et d'allant face à la cavalerie comme face aux engaños. A. Hernando coupa une oreille de son premier en compensant, par des effets non conventionnels, sa fébrilité face à la vivacité de son adversaire. Avec son second, objet d'un brindis à l'artiste espagnol, il donna une vuelta al ruedo. De son second trasteo ressort la qualité des muletazos de la main gauche.

Paco Herrera après avoir liquidé dans l'urgence son premier novillo compliqué, obtint un grand triomphe avec son second, auquel il livra une faena fleurie sur les deux cornes avec un certain dominio.

Pedro Romero, torero banderillero, connu pour son style fougueux, connecta avec le public et obtint une oreille avec pétition exagérée de la seconde. Sa deuxième faena lui valut une vuelta.

Les trois novilleros ont en commun d'avoir toréé chacun 3 novilladas en France en 1960.

René Arneodau

Pour les propriétaires de la collection de revues Toros ils trouveront le compte rendu de Daniel SCHMITT dans le N° 652 du 24 Juillet 1960.

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